Couronne de narcisses

Voici venir le temps des vœux, l’occasion de reprendre la main sur la pensée des gouvernés. Le moment le plus important des personnes atteintes du trouble de la personnalité narcissique dans la conquête du pouvoir ou des postes à haute responsabilité.
Si, dans la vie publique,  tous les hommes ont des traits narcissiques, il faut y distinguer plusieurs marches sur le podium:

• Une première, malveillante, prédatrice, agressive parfois camouflée.
• Une seconde instable de gens prédisposés à la dépression comblant leur faille par la politique.​​
• Enfin, une troisième dans le positivisme à haut fonctionnement qui peut entraîner les autres de manière concrète.

Des trois, c'est le narcissisme factuel qui s'approche le plus de la normalité. Les hommes publics sont de grands narcissiques, tels les acteurs de cinéma.
En pratique, ils ne deviennent pas narcissiques à cause de leur fonction mais parce qu'ils le sont déjà avant. Cette pathologique remonte à l’enfance car les traits narcissiques ne s'accroissent pas. On ne peut pas arriver au pouvoir ou être un très bon acteur, sans avoir rêvé d'un minimum de gloire et de reconnaissance. Un amour excessif de l’image de soi qu’ont su inculquer les parents, auteurs de maltraitances infantiles.
De façon imagée "le pervers narcissique est un psychopathe qui ne s’est pas fait prendre la main dans le sac" (Philippe Vergnes)
Vous l’aurez compris, le pervers narcissique est l’équivalent en France de ce que les Anglo-saxons désignent sous l’appellation de "successful psychopath", soit un individu qui a réussi à combler son retard affectif en surinvestissant le domaine de la parole et du socius (l’image sociale que l’on donne de soi).
Ramené au monde des institutions et du management, c’est donc bien la perversion narcissique exerçant un leadership qui domine dans une quête de réussites sociales, économiques, politiques ou artistiques.
En guise d’illustration, rendez-vous aux vœux du maire.