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Déontologiquement un élu, de par le suffrage universel, est de facto le gardien de la tradition et de l’histoire de sa commune. Transgresser ou ridiculiser des fêtes traditionnelles, nationales ou religieuses relèvent de l’incivisme. La dérive de notre société est en marche avec l’irrespect chronique et la banalisation du "tout permis". Le Lavandou navigue dans le paradoxe, forçant nos chères petites têtes blondes à croire au Père Noel le 31 juillet ou à la fête de la lavande en avril... A force de trouver des cerises en toute saison, il est étonnant de ne pas les voir pousser dans les palmiers du Front de mer... Parler écologie en signant la main sur le cœur la Charte Pelagos tout en acceptant de labourer la grande plage du Lavandou à coup de quads chaque fin d’année est l’exemple d’une société en perte de valeur morale. Couiner sur les inondations ou la disparition du sable tout en construisant des digues de cailloux relève de l’emporte-pièce. Déplorer l’absence de terrains tout en bétonnant la Baou ou en distribuant des permis de construire sans discernement dénote un manque de réflexion sur les lois naturelles. perenoel.jpgL’inculture succède petit à petit à la Connaissance et finalement devient la nouvelle référence d’un couteux PLU en quête d'inédites violations de l’environnement. Cette fuite en avant est la ruine des communes sans grand dessein, voguant au gré des taxes indispensables à leur survie. A notre époque, l’échelon communal devrait tout simplement être supprimé et repensé en territoires évitant ainsi la superposition et la juxtaposition de structures inutiles et trop couteuses pour le contribuable. C’est la réforme que n’a pas voulu imposer Sarkozy inquiet du retournement des élus locaux qui finalement l’ont lâché. A chaque instant l’élu bafoue les lois de la République se sachant intouchable par la sanction, autre qu’électorale. La servilité des médias locaux fait leur succès à grand coup d’échanges publicitaires. Quand le Lavandou aura laminé ses plages, bétonné ses derniers terrains et fini de tirer des feux d’artifice à tout propos, le touriste carnivore ira détruire d’autres étoiles. En 100 ans le Lavandou a vendu son âme sur l’autel du profit touristique. Sans golf, ni casino, ni logement pour les saisonniers, ni emploi pérenne [autre que ceux de sa mairie], ni extension portuaire, ni palais des congrès, ni festival, ni parking de délestage…qu’à vraiment fait la hâbleuse indépendante de cette manne tombée d’un train depuis 1890 ? Etourdir le quidam de fêtes tropéziennes ne rattrapera pas l’absence d’une stratégie partagée. Les lavandourains comptent les points entre indifférence et indignation. Certains préfèrent partir, d’autres font tout simplement de l'argent facile sur le dos de la collectivité. Reste à savoir combien coûte réellement au contribuable le recrutement d’un touriste volage, davantage attiré par l’éclat d’une buche de Noel en plein été que par le destin d’une station balnéaire? D’ailleurs, à ce petit jeu de la surenchère on finit toujours par trouver plus fort que soi !

Tag(s) : #Tourisme
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