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Un petit cercle d’amis du maire discute dissidence sur la gouvernance de leur village. Le maire - 18 ans de pouvoir -profite bien de son autocratie de chef de village pour régler ses comptes ancestraux, refuser ou accorder des droits, pénaliser les malveillants voisins d’hier, rendre de petits services, combler sa famille politique. Tout cela avec l’aide de son premier cercle d’amis devenus conseillers municipaux (ou ex) au fil des mandats sans aucune compétence de la chose publique . Ils sont "aux affaires"  et en profitent aussi, respectant les règles : décisions sans débat, emprunts à perpète, frais à discrétion, armée d'avocats coûteux contre les contradicteurs, projets utopiques. Presse-Politique.jpgCela pourrait leur suffire, mais l’appétit de leur mandataire s’amplifie au fil des élections. Au point de lorgner maintenant sur l’étage supérieur : intercommunalité, département et petites niches, propices à cumuler et pomper des fonds publics… Une sorte de jeu du cliquet où l’on double sa mise sans rien perdre. Petit à petit la bande s’émancipe.
Le réseau, construit à coups de retour d’ascenseurs, devient tactique. Sa diplomatique adhésion à l’UMP, garantie d’influences bienveillantes, cache mal ses
"copains d’avant"... à gauche, sa sécession lors des cantonales ou ses frondes contre l’Etat de... droite. La chasse en meute devient plus lucrative, mais comporte aussi des risques d’anthropophagie, de placardisation et de lynchage médiatique. Alors la bande doit s’enfermer dans le fromage pour le garder. Elle doit tenir à distance les rôdeurs, prétendants et autres trotskistes des affaires publiques. Rétentions, manipulations d'information, votes en force sont en embuscade pour les plus téméraires avec l’aide du réseau personnel au plus haut de l’administration  – celui qui fait gagner les procès ingagnables - avec la presse complaisante comme caisse de résonnance. La phase industrielle de nos arapèdes consiste désormais à trouver les financements d’une future campagne et des recettes publicitaires pour revues et gazettes catéchèses. En quelque sorte un retour sur investissement de ceux qui profitent du système. Mais le cercle yakuza se resserre autour du maire qui commence à sentir le nœud coulant de ces conspirateurs potentiels qui en savent bien trop sur lui. Ils deviennent un danger pour sa survie publique. Alors, il commence à se méfier, écarte les judas, divise ses amis, avalant son petit noir, dans l’appréhension de la page des méfaits du jour dans Var Matin. Le coup de poignard peut surgir de toute part. Et de regretter le temps de la conquête facile où le sortant avait mis les doigts dans la confiture. Déjà le gong résonne pour mettre fin à la partie de ses trois mandats pour rien. Quelle injustice… le maire a si bien travaillé avec sa petite bande organisée !... GAME OVER ?

Tag(s) : #Le bêtisier du maire
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