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Lundi 7 janvier 2013. Pas moins de trente fautes de syntaxe, de rabâchage et d’orthographe dans cette causerie fleuve endurée par les masochistes du gobelet de l’amitié. En synthèse de cette prosopopée de la Divine Providence... j’ai bien travaillé, je suis satisfait de moi. Grâce à ma sagacité, nous avons échappé au pire. Pour votre argent, vous pouvez dormir tranquille...la Chambre régionale des comptes m’a remis un brevet de bonne gestion. Je n’ai que de bonnes idées d’animation afin de remplir notre village de cochons de payants. D’ailleurs la fête du centenaire restera entre nous. Le climat se dérègle, mais heureusement pour vous je veille au grain…de sable. J’ai voulu l’intercommunalité et je relance l’emploi des jeunes tout en bichonnant les vieux...Amen ! Après Jean-Jacques Rousseau, mal cité aux vœux de 2012, voici  venir Diderot dont l’extrait sur le bonheur est une adaptation de notre érudit. Nous lui préférerons celle-ci :
" Lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté ". Confucius. 
Pour ceux qui ont échappé involontairement (ou volontairement) au chant du cygne en voici la rediffusion publique. Amateurs de la langue de bois, concentrez-vous, chaque mot compte !


"Au moment où nous entamons ensemble une nouvelle année, et sans vouloir « plomber » l’ambiance, comment ne pas évoquer cette nouvelle épreuve, qui – 4 ans, presque jour pour jour après la catastrophe naturelle qui a ravagé notre Commune, le 18 décembre 2008 – a de nouveau affligé Le Lavandou d’une improbable pluie centennale ?...Tant elle est présente dans tous les esprits…Ou, encore une fois, le déluge s’est abattu sur nos collines, dévalant les ruisseaux transformés en torrents impétueux, débordant sur nos routes par vagues folles, ravageant bon nombre d’équipements publics, et envahissant de boue les commerces, les habitations et les garages. Ruinant des propriétés et emportant des murs édifiés par nos arrière-grands-parents !
   Quelle fatalité que cette occurrence de référence centennale, qui prend la fantaisie de se reproduire seulement quatre ans plus tard, et de surcroît, sans que les prévisionnistes de la Météorologie Nationale et leurs puissants ordinateurs, n’aient pu nous en avertir. Ne serait-ce qu’avec quelques heures d’avance. Et quelle lamentation, de voir des bâtiments détruits, des efforts anéantis !

   Et pourtant, malgré l’intensité du déluge, l’heure tardive de son déclenchement retenant au foyer la plupart de nos concitoyens, leur a évité de s’exposer à l’impétuosité des flots, comme aux enfants des écoles de se retrouver confrontés au confinement, et à leurs parents de connaître l’angoisse. Fort heureusement, à 2 heures du matin, en plein hiver, les rues étaient désertes.

   Et pourtant, en ce 14 décembre 2012, en dépit d’une inondation résultant de précipitations démesurées, les désordres ont été d’une ampleur sans commune mesure avec ceux de décembre 2008, n’entraînant aucun risque pour la sécurité des personnes, et occasionnant des dégâts nettement plus limités que les précédents. A intensité de précipitation égale.

   Et pourtant, la plupart des ouvrages restaurés et recalibrés depuis 4 ans ont tenu bon. A commencer par les nouvelles protections de la station d’épuration de Cavalière…Celles-là même que nous venions tout juste de compléter durant les derniers mois, achevant presque parfaitement le programme des aménagements hydrauliques prioritaires ordonnancés alors.

   En dépit de l’amertume, de la déception, ou de la révolte parfois, l’évidence s’impose, au travers d’une seule question : que serait-il advenu, dans cette tempête, si nous n’avions pas résolument, méthodiquement, et certes coûteusement, parachevé le programme d’équipements déterminé par les hydrauliciens ?

   Et encore, que fut-il advenu, si d’aventure, la foudre n’avait pas neutralisé la sirène communale d’alerte, nous confisquant l’option du mieux qui aurait pu être le pire ; en déclenchant un mouvement instinctif vers les garages souterrains pour en extraire les véhicules, alors que plus de 2,50 m. d’eau s’y engouffraient en cascade. Et où d’aucuns auraient risqué la noyade. Alors que les dizaines de véhicules endommagés qui s’y trouvaient – parmi les 144 voitures détruites- ne valent pas que l’on expose la vie d’un seul homme.

  Dans cette adversité, la Divine Providence, conjuguée aux aménagements réalisés, et dont la plupart sont intacts…tout autant que la mobilisation des secours et la solidarité des agents communaux et du voisinage, nous ont permis de faire front, et de tenir bon, face aux caprices du temps.

Un climat qui se dérègle

   Mais cela risque de se reproduire ! J’en rappelais la menace au Conseil Municipal, 48 heures seulement avant cette nouvelle inondation : que l’on s’y range ou non, notre climat d’ordinaire si clément, se dérègle ; et la fréquence comme l’intensité des épisodes tempétueux ne feront que s’accentuer. Après avoir remis en état ce qui pouvait l’être, et en un temps record, il nous faut, sans attendre, nous remobiliser. Parfaire notre programme de prévention des inondations pour en endiguer les effets. Compléter notre Plan Communal de Sauvegarde, instaurer un système local d’alerte téléphonique –que j’ai déjà engagé- et remédier coûte que coûte aux submersions récurrentes. En prévision d’un nouvel aléa. Et en croisant les doigts pour qu’il nous laisse le temps de souffler un peu. Car suivant les premières estimations, les seules reconstructions d’ouvrages absorberaient la totalité de notre budget annuel d’investissement, et la mise en œuvre du programme SIPI nécessiterait une autre année budgétaire supplémentaire ! Quant aux aides de l’Etat, chacun d’entre nous aura compris qu’il ne faut pas trop en attendre, compte-tenu des difficultés financières qu’il rencontre.

Quoiqu’il en soit, la sécurité des personnes et des biens doit constituer notre démarche commune prioritaire.

   Et à mi-chemin entre l’émotion encore douloureuse de l’épreuve, et l’oubli des dégâts que nous voulons estomper, nous devons parfaire nos parades. Au plus vite. Dès les premières heures de la décrue, j’ai engagé le mouvement ; et fort de l’unanimité du Conseil Municipal réuni en urgence, je puis vous assurer que cette détermination sera sans faille.

   En complément de la demande de classement au titre des catastrophes naturelle – qui permettra aux particuliers d’être indemnisés- en parallèle de nos endigages et recalibrages qui sont déjà en chantier, le canal de dérivation de la Vieille vers le Batailler démarrera demain matin. Il mettra peut-être à l’abri le secteur de La Salamandre et de l’avenue Vincent Auriol, si souvent éprouvé. Et quels que soient nos avis personnels sur les « sachants », ou nos solutions individuelles, nous développerons les programmes préconisés sans varier d’un iota. Pour réparer le chemin des Marguerites, le Boulevard des Dryades, ou améliorer le canal d’écoulement d’Aiguebelle. Avec la même obstination. Afin que le premier semestre 2013 nous permette de retrouver une sécurité optimale contre ce fléau. Dont personne ne peut prédire quand il se manifestera de nouveau.

   Chaque jour compte. Aussi, malgré les fêtes de noël, la mise en œuvre des travaux prioritaires au budget de cette année, reformaté pour la circonstance, a déjà été ordonnancée.

   Seul, « le spot de plage » du centre aéré, dévolu aux enfants du Lavandou, ne pourra pas être reconstruit. C’est un crève-cœur, tant ils s’y trouvaient bien, également accueillis grâce à la gentillesse de Mr. Van Doren. Mais chacun comprendra l’importance des enjeux, la dangerosité avérée du site, et il nous faudra trouver une autre solution pour nos jeunes, avant l’été prochain. Nous ferons au mieux.

   Ainsi, 2012 s’est achevé sur un spectacle de désolation. Mais ensemble, nous nous en relèverons. Soyez-en certains.

   D’ailleurs, souvenez-vous, le reste de l’année n’avait pas été avare en difficultés. Personne n’a oublié l’explosion du 9 Avril dernier, au cours de laquelle deux pompiers ont été sévèrement brûlés, et six autres blessés par la déflagration. Mais dont nous nous sommes –pour la plupart d’entre nous- miraculeusement sortis. J’ai eu l’occasion de remettre la médaille d’honneur de la Ville, en votre nom, à ces hommes valeureux, qui ont tous recouvré leurs pleines capacités. Leur courage mérite toute notre admiration.

   De nouveau, la Providence a veillé sur nous, comme elle fut clémente durant l’été : lors de ces deux incidents survenus d’abord à  la station d’épuration de Cavalière, puis à la STEP intercommunale de Bormes, le 15 Août. Malgré la gravité des dysfonctionnements, nous avons pu éviter la fermeture de la baignade, en plein  cœur de l’affluence touristique. Ce qui eut constitué un désastre ! Dieu merci, certes, mais aussi, grâce à la compétence, à la réactivité de tous les services.

   L’eau, le feu, le traitement des eaux…décidément, rien ne nous aura été épargné !...Il ne reste guère que la neige – que nous avons d’ailleurs aperçue un 31 Juillet…mais avec de larges sourires, cette fois…et une invasion de criquets, prévue pour la semaine prochaine, afin que le tableau soit complet !

Chambre Régionale des comptes

   Entre autres faits marquants de l’année écoulée, mais bien loin de ces épisodes calamiteux, la gestion communale a fait l’objet d’un rapport de la Chambre Régionale des Comptes. Dont le contenu n’a rien relevé de croustillant ; si ce n’est des recommandations génériques, ou d’autres, tout à fait pertinentes, sur des marges d’amélioration toujours possibles. Dix ans de gestion publique passés au peigne fin, et sans complaisance. Des améliorations constantes remarquées sur tous les pans de la gestion financière du Lavandou, et des instructions, dont la plupart ont déjà été suivies d’effets.

   Nous pouvons être fiers de cette gestion, et toute l’équipe municipale peut s’en féliciter. Au premier rang desquels Claude Maupeu, Adjoint en charge des finances et des travaux. Désendettement continu, malgré un investissement de 3Me  par an sur la période et les avatars de 2008. Autofinancement des investissements sans recours à l’emprunt, alors que l’Etat nous incitait à emprunter pour relancer l’économie dès 2008. Recouvrement de notre Capacité d’Autofinancement Brute, sans augmentation de la pression fiscale. Dans un contexte où les finances publiques ont été mises à mal par le désengagement de l’Etat et des partenaires institutionnels, les réformes du socle fiscal, ou la hausse du contingent Incendie et Secours (900.000e). Dix ans durant lesquels une gestion rigoureuse a tout de même permis un embellissement sans précédent du Lavandou !

   Une politique volontariste, où nous sommes parvenus à contenir nos dépenses, tout en ne sombrant pas dans le pessimisme ambiant, et en nous engageant dans une programmation événementielle de premier ordre. Dont les effets se sont sans doute mesurés à la bonne tenue de l’économie locale, essentiellement liée au tourisme ; alors que d’autres stations balnéaires – sur d’autres  rivages - voyaient leur prospérité décliner. Mais des répercussions également immenses au plan de notre Produit de Bonheur Brut. Et s’il nous reste quelques deniers après le tir de feux d’artifice qui, cette année, seront quotidiens…mais si, matin, midi et soir…alors, nous reboucherons quelques trous dans la voirie communale, et même, départementale.

Cette politique dynamique était assurément la bonne !

   Une politique résolument optimiste, qui nous a valu une réussite considérable, et le déferlement de 200.000 personnes, lors de ce fameux Noël décalé au 31 Juillet. Qu’il fallait tout de même oser !...Tellement décrié, et qui fut finalement un succès au-delà de toute espérance. Que l’on redemande pour l’été prochain, et que tant de stations regrettent de ne pas y avoir pensé à notre place.

   Nos choix ont été équilibrés : à la fois, fous dans la fête qui fait du bien, de temps à autres, et raisonnables dans la stratégie. Celle de ne pas nous engager dans des opérations d’équipement coûteuses, pour en confier la réalisation au partenariat avec le privé. Tel a été le cas pour la Maison de Retraite, dont le gros œuvre se termine, et dont les premiers pensionnaires seront hébergés dés l’été prochain. Qui, non seulement, n’a pas coûté un liard à notre Commune, mais qui lui rapportera une location annuelle. Tel sera encore le cas pour le programme de logements sociaux, au sein de l’éco-quartier du Village. De même pour le complexe de salles de cinéma, pôle administratif et résidence service de La Baou. Dont Le Lavandou recevra gratuitement le pôle culturel. Et j’en profite pour remercier chaleureusement mes collègues, au premier rang desquels Charlotte Bouvard, pour sa ténacité et la constance de son action à mes côtés. 

   Ainsi, nos choix ont été les bons. Ceux d’un « pilotage fin » et d’arbitrages en termes de besoins raisonnables liés à la structure de notre population. Mais aussi, qualité de vie, au travers d’un service public étendu à tous les pans de l’activité communale ; effet de maillage de la politique d’embellissement urbain, de la frontale du quai Gabriel Péri jusqu’à celle du quai Baptistin Pins, rendue aux piétons, avec le Château en Office du Tourisme pour pivot. Mais encore, solidarité, plus que jamais, dans ces temps d’incertitudes économiques, où tant de nos jeunes actifs rencontrent des difficultés à trouver un emploi…où le pôle social, qui met désormais en réseau les Associations Art et Si et des Restos du cœur, vient à point nommé épauler les situations les plus précaires. Avec le CCAS, bien entendu.

   Alors, oui, je peux le dire haut et fier, le revendiquer pour l’ensemble de l’équipe municipale : les axes choisis ont été les bons ; judicieux et cohérents. Empreints de bon sens, et adaptés aux besoins du Lavandou.

   Et puis, cette longue promesse, cette copie cent fois travaillée…celle d’un urbanisme raisonnable et apaisé, au travers de nouvelles règles, nous mettant en perspective.

Plan Local d’Urbanisme

   Avec la clôture de l’enquête publique, qui s’est déroulée du 19 novembre au 21 décembre, le projet de PLU a franchi une grande étape. De sorte que nous espérons approuver durant les prochaines semaines, ce document essentiel à la maîtrise des sols.

   Que faut-il en attendre ? certainement pas une prolifération des constructions, mais un outil équilibré entre la protection de l’environnement, qui est notre atout précieux, et la possibilité d’une progression urbaine résiduelle et cohérente ; qui saura allier la sécurité juridique des droits des sols au Lavandou, avec la légitime aspiration de bon nombre de nos concitoyens, qui ont trop longtemps souffert de la vision malthusienne d’une Association de Défense, à respirer un peu, dans un espace juridique précontraint qui s’apparente à un maquis inextricable de textes, où la guérilla verte prospérait jusqu’ici. Au détour de chaque permis de construire.

   Que l’on ne se méprenne pas : ce nouveau document sera très mesuré et n’engendrera pas une explosion urbaine qu’aucun d’entre nous n’appelle de ses vœux. Mais cette « remise à niveau » effacera des années noires, durant lesquelles, sous couvert d’une interprétation viciée de la Loi Littoral, la prétendue croissance urbaine du Lavandou a été diabolisée…et nous a valu bien des déconvenues. Alors que nous étions convaincus d’une juste vision !

   Pourtant, nous avons tenu bon. Et après 15 ans de revers incessants –qui, soit-dit en passant- n’ont pas engendré les contentieux indemnitaires que certains agitaient comme autant d’épouvantails, et s’en régalaient d’avance, les analyses communales en matière de continuité d’urbanisation et de qualification d’espaces remarquables, ont toutes été reconnues comme fondées. Ainsi, notre Commune avait raison. Depuis le début. Et je tiens à remercier tous les concitoyens concernés qui nous ont conservé leur entière confiance, durant cette trop longue série d’adversités. Car notre démarche a sans relâche consisté à défendre leur patrimoine, autant qu’une philosophie mesurée d’occupation de l’espace.

   Bien entendu, nous ne sommes pas au bout de nos peines ; car une fois approuvé, le nouveau PLU sera probablement querellé, par les mêmes. Mais notre dessein est désormais étayé par une jurisprudence assise qui lui confère une position solide.

   Dans l’intervalle, nous n’avons pas perdu de temps, engageant Le Lavandou dans une politique de construction de logements pour actifs, dont les premiers éléments sortiront de terre dans les prochaines semaines. Réponse à une situation de carence, mais également, anticipation nous évitant de tomber sous le coup de la taxation des quotas de logements sociaux manquants. Dont on sait la nouvelle orientation gouvernementale.

   De même que la cohérence se vérifie, de confier le gros des équipements publics nécessaires à notre vie commune au partenariat public-privé. Cette analyse, affinée au fil des tendances, se fondait sur la donne démographique, qui commande tout. Et un constat irréfragable, dont le déclencheur se mesurait au nombre de classes fermées depuis 7 ans : Le Lavandou se dépeuple et vieillit. Au dénombrement précédent, qui recensait 5868 âmes, celui de 2012 confirme l’analyse : Lavandouraines et Lavandourains nous comptons désormais à seulement 5500 habitants. Les chiffres détaillés sont encore plus éloquents pour 2012 : …39 naissances, soit 14 de moins qu’il y a dix ans, et 88 décès, soit 19 de plus, dans le même intervalle.

Logements et emplois pour jeunes actifs

   Nous avons su réagir à temps. Offrir la possibilité aux jeunes actifs de travailler au Lavandou…la Maison de retraite propose 50 emplois, et 40 autres sont attendus pour le pôle-cinéma…permettre de s’y loger à prix modéré, et si possible, en accession…pour cela 120 logements aidés et 49 maisons leur sont destinés…et leur permettre d’y développer leur famille dans des conditions agréables.

   Ce cercle vertueux…travail, habitat, école : les dominantes d’une population de jeunes foyers actifs, qui peuvent désormais envisager de s’établir durablement sur leur commune…Finalement, lorsque l’analyse est juste, et que la volonté est au rendez-vous des défis, il y a forcément un chemin.

   Coller aux réalités socio-économiques du temps, mais également à notre environnement climatique. Comme pour les inondations, nous constatons avec gravité que l’humeur de la mer change ; qui impacte notre littoral, si précieux, si attractif, si vulnérable. La aussi, en bord de mer, l’intensité des tempêtes se fait plus mordante, et l’élévation du plan d’eau, insidieuse, de 1,2mm par an, jusqu’à 2,6mm depuis les 5 dernières années, se fait sentir sur l’évolution du trait de côte. Ce que beaucoup percevaient comme une idée fixe, tous le réalisent chaque jour un peu plus comme une réalité.

   Nos plages sont menacées. Et avec elles, la pérennité de notre potentiel balnéaire et touristique. Là non plus, nous n’avons pas attendu le point de non-retour, et je remercie le Conseil Municipal pour la confiance qu’il m’a accordée, dans une démarche où la preuve du risque ne s’affiche qu’après l’échec. Depuis plusieurs années, nous avons surveillé l’évolution des plages Lavandouraines, diligenté une série d’études et instauré un plan de lutte pour la préservation de notre capital sable. Dont un grand projet de récif artificiel, souple et réversible, sera immergé dans les prochaines semaines, le long de la plage de Cavalière…elle aussi durement affectée par de fréquents coups de mer, jusqu’à l’épisode dévastateur du 8 novembre 2011.

   Ainsi, nous disposerons avant Pâques, d’une des plus novatrices, et je l’espère, des plus efficaces protections de plage de tout notre Département.

   Ce travail là ne se voit pas…Non seulement il résulte d’une somme de travail, de négociations, et de difficultés administratives considérables, mais quoi de plus insignifiant, de moins performant au plan politique, qu’un aménagement de 700.000e, sous l’eau, et que par définition, personne ne voit ! A contrario, si nous laissions nos plages disparaître, les unes après les autres, l’impact en serait rapide, et autrement plus douloureux !

   Et puis, hasard du calendrier, alors que Le Lavandou entre dans l’année de son centenaire, notre Commune embrasse une nouvelle intercommunalité. Depuis le 1er Janvier, Le Lavandou fait partie de la Communauté de Communes de Méditerranée Porte des Maures ; s’inscrivant ainsi dans le dispositif législatif du 16 décembre 2010 portant réforme des collectivités territoriales. J’avais eu l’occasion de l’affirmer ici-même : tout nous va, y compris d’avoir envisagé d’autres voies de regroupement, notamment vers la Golfe de Saint-Tropez, en raison de notre positionnement en charnière de deux possibles et d’une identité de vocation touristique. Mais force est de constater que la logique de nos mouvements et des principaux équipements publics oriente plus nettement Le Lavandou vers les pôles d’Hyères ou de Toulon.

   Tout nous va, donc, à la condition –d’ailleurs vérifiée- que l’intercommunalité naissante n’empiète pas sur les prérogatives essentielles de notre Commune, et de son identité ; des principes auxquels les 6 Communes membres sont très attachées. Alors, allons-y gaiement, et certainement pas en trainant des pieds.

   Ainsi, l’année même où s’ouvre un nouveau potentiel de regroupement, l’année des dauphins et des baleines s’est terminée, cédant la place à celle de notre centenaire.

   Bien plus que les festivités conventionnelles qui s’annoncent, c’est le temps du partage et de la convivialité, que nous soulignerons le 25 mai prochain. Tout juste après avoir fêté cette date comme il se doit, par un Corso Fleuri qui fera date dans les grands défilés de chars, le 17 mars prochain.

   Voilà bientôt un siècle, Le Lavandou était érigé en Commune indépendante. A part entière. Une naissance qui ne l’a pas empêché de continuer d’entretenir des rapports affectueux, passionnels, et parfois passionnés avec sa Commune-Mère. Si proche !

   Sans fastes, mais avec cet esprit « village » qui nous anime, ce sera le temps de réaliser le chemin accompli par notre petit village de pêcheurs, devenu d’abord un lieu de villégiature exotique pour de rares privilégiés, avant de suivre les avancées sociales des « congés payés », puis avec la mode des bains de mer, une station touristique de premier plan. A l’avant-garde du tourisme balnéaire ; au nom évocateur d’un art de vivre bien provençal. Après une plantation symbolique, et quelques flonflons, les Lavandourains se retrouveront. Entre eux. D’ailleurs, nous animons la cité, toute l’année pour nos touristes, pour nous réserver, à nous seuls, le centenaire du Lavandou !

   Déjà, la question se pose : mais qui donc sera invité à ce grand banquet empreint de tradition et de simplicité, autour d’une soupe au pistou concoctée par tous les chefs-cuisiniers du Lavandou ?. Et son corolaire : à partir de quand devient-on Lavandourain ?...

   Ici, point de débat entre le « jus soli » et le « jus sanguini »…ou sur les critères exigés pour remplir les conditions de cette excellence. Sur cette terre d’accueil bénie des Dieux –qui veillent sur nous jusque dans les tempêtes- où tant de pêcheurs Génois ont apporté de savoir-faire et de sueur, où leurs condisciples Galitois ont également participé à la prospérité de la Cité ; où tant de métissages et de brassages de populations, d’horizons conjugués, on ne saurait mesurer l’appartenance à notre Commune à la longueur des racines ou au nombre des générations.

   Je ne vois qu’une seule réponse : sont Lavandourains, tous ceux qui ont choisi d’y vivre et qui l’aiment. Car c’est bien la passion, qui nous réunit tous autour de notre clocher !

   Et s’il se présente quelque voisin aux portes du banquet commémoratif, nous saurons faire une place à table, et partager ce modeste déjeuner de rassemblement, dans le sens de l’accueil qui est le nôtre, celui d’un héritage séculaire, où il n’est de vrai bonheur que d’être partagé dans la fraternité.

   Tout aussi passionnément, j’aurais pu évoquer nos caudales identitaires du rond-point de la Saint-Glinglin, devenu celui du Grand Bleu…que l’on ne parvient pas à illuminer convenablement, notre nouveau cimetière qui a connu son troisième effondrement –comme si l’on ne voulait vraiment pas enfreindre cette interdiction de mourir qui arrange finalement tout le monde ;l’aire de jeux multisports, ou nos jeunes pratiquent la seule discipline non prévue, le vélo…aussi frondeurs que leurs parents ; le chemin du Pataras remis à neuf, où le pluvial fait des fantaisies ; les travaux de Bir-Hakeim, qui illustrent parfaitement une guerre de tranchées ; ou cette source d’eau chaude, que j’ai l’habitude d’évoquer lors de chaque vœux…et dont à peu près personne ne se soucie plus, depuis que nous avons mis ses performances en ligne…C’était bien la peine !...

…Ou encore la liste des réalisations prévues pour 2013…qu’il faudra sans doute revoir à la baisse, compte-tenu des urgences…Alors, faisons dans le simple.

   Mon programme pour 2013 sera à la fois bref et complet : quels que soient les avatars d’un nuage trop chagrin, ou la difficulté rencontrée, le sens commun, l’intérêt général, l’amour du pays qui est le nôtre, guident nos pas. Autant que l’imagination, le beau et le positif nous animent. Ne sombrons pas dans le pessimisme et le repli, mais ouvrons nous plutôt vers des espoirs raisonnables. Soyons résolument des acteurs visionnaires d’un monde en mouvement. Tout comme je fais mienne cette maxime de Diderot : « Nous n’avons qu’une seule obligation, celle du bonheur ! ».

   Alors, tous mes vœux de bonheur :

   A l’équipe municipale qui m’accompagne dans ce challenge motivant de chaque jour, avec dévouement, conviction, et fidélité. Meilleurs vœux à chacun de vous.

   A vous tous, qui constituez, chacun dans ses fonctions, dans ses responsabilités, dans sa vie, le cœur palpitant du Lavandou. Qui en êtes une parcelle irremplaçable et une facette à nulle autre pareille. En lui apportant tout son sel. A vous, qui, comme moi, sentez notre village dans vos tripes … Meilleurs vœux !

   A tous nos jeunes, encore, tant le monde dans lequel ils entrent leur semble parsemé d’embûches, et les voies que leur tracent leurs aînés sont parfois peu engageantes. Mais qui ont la chance de vivre au Lavandou, dans un oasis de beauté et de sécurité, où les tumultes de notre monde moderne seront toujours un peu moins incisifs ici, qu’ailleurs. Ou le clapotis de vagues, le long des rivages du Lavandou, a son langage unique.

   En cette année de notre centenaire, que nos pensées ne nous portent pas seulement vers la gratitude envers les générations passées, la nostalgie des anciens, ou sur des racines qui nous sont précieuses. Mais que nos vœux soient en priorité dirigés vers nos jeunes rameaux ; ces générations montantes qui portent tous nos espoirs.

   A tous nos jeunes, puissiez-vous goûter au Lavandou la joie d’y prospérer grâce aux petits cailloux patiemment posés le long de votre chemin de vie par vos Aînés. Pour y vivre 100 ans de plus, 100 ans de bonheur sans mélange, 100 ans d’un avenir radieux, et une éternité d’amour.

Meilleurs vœux à tous, et Vive Le Lavandou !
Gil BERNARDI  Maire du Lavandou  

 

Tag(s) : #Démocratie
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