Depuis 1995 le Lavandou est gouverné par le même "saint et son clergé". Or, si la société évolue, la mentalité des administrés aussi. Plus jeune, ouverte aux nouvelles enseignes, l’évolution technologique, la permissivité des mœurs, la mobilité, le brassage ethnique… Cette mutation sociétale répond aux besoins d’une nouvelle génération qui s’exprime dans les urnes.
Qu’en est-il au Lavandou figé par 25 ans d’immobilisme et de pensée unique ?
La population est vieillissante, repliée sur elle-même, allergique au tourisme migratoire, perméable au clientélisme tribal, éjectant toute innovation de ses murs, vendant chèrement son seul trésor offert par la nature, traînant sa nostalgie du passé déjà si lointain.
En 1995, Le Lavandou était fortement endetté, 25 ans plus tard - toujours endetté - aucun investissement structurant est au crédit de la majorité sortante, qui surfe allégoriquement sur sa réputation du plus beau village de France, dont elle n’a jamais obtenu le label. Il faut dire que le lifting urbain de ces dernières années la hisserait plutôt en haut du classement de la bétonite varoise.
Depuis 1995, le maire sortant a savamment entretenu le "tout sécuritaire" avec des démonstrations médiatiques rassurant son fonds de commerce électoral fondant comme l’Antarctique sous la chaleur de l’actualité. Manquant d’humilité, isolé de la réalité, le maire a souvent tenté de passer pour un défenseur de l’environnement… la truelle à la main, le code pénal de l'autre.
Le résultat est un mécontentement général ressenti jusqu’au cœur de son électorat traditionnel, renforcé par un climat de suspicion sur la disparition progressive des bijoux de famille et la liberté d’entreprendre.
En 25 ans Le Lavandou s'est sclérosé dans le clanisme - radieux de son authentique différence - à l’écart de l’économie, des jeunes, de l’ouverture, de la démographie positive, de l’intercommunalité, du Parc national…
Comment sortir de l'ornière est bien l’équation à résoudre par la prochaine majorité municipale.