Non ! il ne s’appelle pas Sylvestre et n’a rien d’origine romaine, même si parfois…
Né un 31 décembre*, à l’aube de ses 70 ans, Maître Regain a enchainé un cinquième mandat municipal, alors que "Who's Who" politique le classe sans aucune activité professionnelle connue. Une ingratitude pour celui qui a transformé cette désintéressée fonction républicaine en emploi permanent lucratif.
L’auteur de Zebra, Toxic, Ormuz… toujours en édition d'occasion, avait-il seulement imaginé qu’un jour sa plume allait le conduire vers le prêche public sur une scène de 6.000 spectateurs ?
A interroger les administrés sur les romans du fils du coiffeur nous n’arracherons aucun souvenir et encore moins sur son cursus politique. Ils ne retiennent que l’image du "gentil gendre", d’humeur sautante comme ses crêpes au Nostre Fougau, se déguisant tantôt en Père Noël, tantôt en échevin, parfois en maire... ferraillant à toute occasion devant les tribunaux, aux frais du contribuable, à tailler ses contradicteurs jusqu’à leur renoncement.
Bref, un doctrinaire maire qui a bien failli passer à la trappe par usure et bétonite aux dernières municipales, malgré une radote devenue sa marque de fabrique :
« Je suis au service de mes concitoyens quasiment sept jours sur sept. Croyez-moi, je n'ai ni le temps ni la capacité intellectuelle … de faire plusieurs choses à la fois. Gérer ma ville suffit à mon bonheur. »
Une fausse modestie qui ne trompe personne par son appétit de la lumière dans la presse de Gutenberg, tâtonnant par mode les réseaux sociaux, provoquant ricanement et méfiance de ses collègues et municipaux.
Par opiniâtreté, cupidité et vanité, le Lavandou s'est piégé dans le cercle infernal du tourisme cosmopolite et son revers de médaille : tourisme de masse, destruction de l’espace, vilains immeubles champignons, pollution… mais aussi lieu de résidence d’un ancien président et tanière de nombreux artistes… Même s’il faut de temps à autre, au Maître, taper du poing sur la table, agresser publiquement ses opposants et user de décrets suspects pour exister.
Les jaloux parleront d'un Lavandou d’opérette, les apôtres d’un Eldorado.
Alors, en ce jour d’anniversaire, que nous pouvions taire, nous lui offrons le plus beau cadeau de ses illusions.
*31/12/1952