A l’heure où l’on va célébrer la 35ème année des Enfoirés pour secourir 13 millions de pauvres, entre hypocrisie et électoralisme, la sottise fait fureur dans les mairies de Navarre.
Quelques perles de nos élus :
Marseille : factures d’occupation de la voie publique aux restaurateurs, bars et forains… empêchés d’ouvrir depuis des mois ; saisie des meubles d’une dame handicapée qui cumule 8.600 € de PV faute de places de stationnement…
Lavandou : interdiction du burkini sur les plages (motif officiel : manque d’hygiène) ; défense de mourir au Lavandou (menaçant les contrevenants d'être « sévèrement sanctionnés » pour leurs actes) ; stationnement interdit des camping-cars… en zone inondable (couverte d’immeubles) …
Sainte-Geneviève-des-Bois : interdiction de tomber malade…
Montereau : distribution gratuite de Viagra pour empêcher la fermeture de la maternelle…
Briollay : interdiction de survol par les moustiques…
Challans : autorisation de la pluie seulement trois nuits par semaine afin de maintenir à niveau la nappe phréatique…
Feuquières : interdiction aux chiens d'aboyer…
Ustou : interdiction aux ours de divaguer…
Castillon-la-Bataille : « avis de recherche pour disparition inquiétante » de… gendarmes !
Mais les citoyens se contrefoutent d’avoir des godiches tricolores qui les manipulent comme des crêpes en leur nom.
D’ailleurs, en 2020, alors que des citoyens s'inquiètent des "miasmes" Covid-19 disséminés par le mistral, le patron de l'ARS expliquait aux journalistes : "Le virus n'est absolument pas volatil, il vit dans l'eau, l'air ne peut pas le transporter". Tout comme notre premier ministre affirmant sans rire dans sa dernière conférence : « … cette année nous n’avons pas de grippe… ». Depuis le variant anglais a fait du chemin… à pied !
D’ailleurs la similitude comportementale entre la Grande Peste de 1720 (dite de Marseille) et la Covid de 2020 est troublante :
27 mai 1720 : premier mort de la peste à Marseille
juin 1720 : la peste se propage rapidement (à la vitesse du cheval)
juillet 1720 : déni de la maladie par les autorités puis déclaration de "contagion" dans tous les ports d’Europe et débat médical : la "contagion" est-elle pestilentielle ou fièvre maligne ?
Aout 1720 : ce débat a retardé les mesures à prendre contre la progression de la "contagion". La menace d’une émeute de la faim et la fuite des habitants dissémine la peste en Provence.
Septembre 1720 : « il est mort plus de mille personnes pendant la nuit ». On brûle le mobilier des maisons sur les places publiques : les soignants trépassés sont des héros.
Octobre 1720 : Les échevins (maires) réclament des moyens au Royaume et prévoient un désastre économique
Novembre 1720 : procession conseillée de la Toussaint et mise en place des « billettes de santé », élus et riches sont masqués pour circuler.
Décembre 1720 : célébration de noël instaurée par l’église
Janvier 1721 : on accuse la « saisonnalité » du mal et les rongeurs (les chinois sont inconnus)
Février 1721 : régulation, confinement des échanges sociaux et commerciaux entre villes. Gestion de la pénurie d’argent
Août 1722 : un violent mistral de 6 jours met fin à la peste.
1723-1724 : reprise des activités, consolidation des grandes fortunes rachetant les successions à l’abandon.
Bilan en Provence : 120 000 victimes environ (Marseille y compris) sur une population de 400 000 personnes.
Bonne nouvelle : le mistral devrait souffler très fort à Pâques !
Mauvaise nouvelle : les élus restent accrochés à leur fauteuil !