On s’interroge pourquoi Lavandou Tourisme, association loi 1901, se sachant euthanasiée à court terme a-t-elle envoyé des appels de cotisation 2010 à ses adhérents, sachant que sa prestation ne serait pas remplie ! Simple calcul mercantile. Avec plus de 500 adhérents, le pactole soutient la comptabilité chancelante d’une association gérée d’une façon si opaque que l’on ne peut toujours pas connaître à ce jour son bilan financier, ses actifs et surtout son passif ! De nombreux adhérents exigent d’être remboursés et menacent de porter l’affaire en justice. Face à leurs demandes pressantes, la réponse de l’OT frise cette fois-ci le détournement : « …Ce n’est pas grave, nous gardons le montant de votre cotisation 2010 ! Les fonds seront réutilisés sur les prestations payantes que le futur Epic ne manquera pas de mettre en place ou sur des encarts publicitaires…»
Tout à fait illégal en comptabilité publique ! Les ex-adhérents de l’OT se rebiffent et réclament le remboursement de leur cotisation 2010. Ils ont raison !
Après les délits de "gestion de fait" du maire, depuis 1996, et de "prise illégale d’intérêt" des élus administrateurs de l’OT - démissionnés d’office lors du dernier conseil municipal et se croyant blanchis par un tripatouillage grossier sur le compte rendu de leurs votes « par erreur » du 10 février dernier - on peut se poser la question du pourquoi de la décision d’un Epic prise avec tant de précipitation et alors que le maire y « réfléchit » depuis 3 ans (ce qui n’apparaissait pas dans son programme électoral). On a bien compris que l’association Lavandou Tourisme s’est tiré plusieurs balles dans le pied, le 25 juin dernier, lors de sa dernière assemblée générale, date de la publication par Var Matin de l’article « l’office de tourisme dans l’œil de la justice », suivi le lendemain d’un autre article tout aussi « ravageur » sur le déroulement de cette réunion…
Les irrégularités évidentes ont précipité la suite, car il était urgent de se (re) faire une virginité irréprochable vis-à-vis des autorités. La décision fut prise (et votée) juste après le conseil municipal du 30 juin 2009 - bien avant la mascarade des États généraux du Tourisme du 19 octobre 2009 - alors que l’opposition avait déjà dénoncé la collusion entre l'association et la municipalité ! Adieu association loi 1901, bonjour l’Epic !
Rappelons qu’un Epic est entièrement financé par la collectivité (taxe de séjour et impôts locaux obligent) et que tous les intervenants liés au tourisme doivent être cités dans la plus totale gratuité et sur un pied d’égalité dans les guides, plans et autres supports d’information touristique qui ne peuvent recevoir de publicité. C’est la loi !
Aucune cotisation n’est donc à régler à un Epic. Les seules prestations payantes, très encadrées par le législateur, portent sur les éventuels services de réservation en ligne (hôtels, campings, loueurs, spectacles). Réponse en chœur des ex-adhérents « en attendant, remboursez-moi d’abord ma cotisation et je choisirai ensuite les prestations payantes qui me conviendront ! Sinon c’est la justice qui s’en occupera »