Dans les années 60, un chanteur français célèbre disait ceci "…celui qui dit la vérité, il doit être exécuté... ". Chanson d’autant plus véridique pour ceux qui se souviennent des paroles, mais pas très appréciée à l’époque… artiste congédié par la France de François Mitterrand il y a trente ans pour délit d'opinion.
De tous temps, la vérité et ceux qui osent la révéler ont été menacés. Mentir est un moyen de facilité pour permettre aux personnes sans scrupules d’arriver à leurs fins sans trop de problèmes.
En 2016, dire la vérité n’est pas ce qui se fait de mieux sous le soleil. Aujourd’hui encore le mensonge se banalise, cela devient même une nécessité pour certain qui en sont passés maitres en la matière. Pourtant, l’art de tromper ne date pas d’hier.
Pascal entend démontrer que "L'homme n'est donc que déguisement, que mensonge et hypocrisie, et en soi-même et à l'égard des autres. Il ne veut donc pas qu'on lui dise la vérité. Il évite de la dire aux autres ; et toutes ces dispositions, si éloignées de la justice et de la raison, ont une racine naturelle dans son cœur". C’est ce qu’il nomme la "mutuelle tromperie"
Dans notre petite commune, en 20 ans, les meilleurs talents sont partis pour avoir fait de l’ombre au calife ou osés des idées bien meilleures que les siennes. Certains par conviction, d’autres par la force ou lassitude. Reste à bord les serviles, les « je-m’en-foutisme », les incultes ou les judas.
Ainsi se crée la paupérisation intellectuelle, la consanguinité politique, le clanisme, l’exécution sociale. La force d’une communauté c’est l’addition de ses différences, la création de ruptures, l'audace.
Le maire de notre petite commune peut montrer ses muscles et son pseudo-savoir, il n’est qu’argile et temporel. Après lui viendra le temps de la renaissance, le refus du mensonge, la réconciliation des exclus dans l’Agora. Le plus dur lui sera de quitter le petit théâtre et de compter ses amis.