La gauche en miettes, la droite en déroute au premier tour… La politique traditionnelle est désormais expulsée de la scène par les électeurs.
Qui l’imaginait à droite, raillante de la gauche ?
L’élection imperdable a été perdue, non plus par la droite, mais par Fillon (dixit ses ex-amis d'aujourd'hui).
En février, le président du fuyant groupe UDI à l’Assemblée nationale, désormais introuvable, déclarait "Si la droite perd cette élection alors c'est la plus bête du monde".
La faute à qui ? protestent les battus…
Au système des primaires de la droite - et du centre - où personne n’imaginait Juppé éliminé et Sarkozy remercié.
Aux affaires du candidat dont la France "d’en bas" découvrait avec dégoût l’envers du décor de ses élus républicains.
A 30 ans de mensonges politiques sur l’emploi, la sécurité, l’Europe, la justice, la dette…
EXIT les partis traditionnels face aux attentes d’une nouvelle génération, peu ou pas encartée, insensible aux sirènes. Une génération qui veut tout casser, comme leurs parents en mai 68, qui finalement entretiendront le système combattu.
Voilà maintenant la droite (et la gauche) obligée d’appeler à voter pour un candidat sorti de nulle part, dont elle n’espère rien. Un candidat qui promet de la renvoyer à la maison, de la chasser des institutions et de la vie publique. Voilà une gauche fracturée par les frondeurs et les hollandistes. Voilà encore une droite penaude de n’avoir pas pris les bonnes décisions pour éviter le camouflet électoral du parti extrême. Une droite et une gauche aux abois pour sauver leurs législatives, paniquées à l’idée de quitter les ors de l’Assemblée nationale.
Fini-parti ! Les vaincus sont "en marche"… vers l’exode jusqu’en 2022 !