La Fraternité est une des valeurs fondatrices de notre République, et peut-être la plus importante, que chacun de nous s’efforce d’appliquer dans notre société de l’avoir, pour son usage "sociétal", "citoyen". Une valeur universelle que nous avions appelé pendant quelques années en arrière "Qualité de vie partagée" au Lavandou.
Ce concept, somme toute assez matérialiste de "développement durable", s’appuie de manière quelque peu simplifiée sur des valeurs au nombre de trois : la Responsabilité vis à vis du monde et des générations futures, la Solidarité entre les hommes (et la générosité qui paraît très proche) et enfin le Respect de l’autre auquel on ne doit pas imposer nos visions du monde, mais que l’on doit écouter pour prendre en compte ses propres aspirations. Le partage de ces valeurs est une façon (peut-être pas la seule) de déclencher l’envie de s’engager dans les changements de mode de vie et de société, et de nous guider dans les attitudes à adopter. A défaut, nous risquons de rester sur le constat de la finitude de notre monde et de n’être motivé au mieux que par la logique technocratique, économique et politique conduisant finalement à la défense de nos intérêts, et au pire par une peur paralysante ou un fatalisme face aux catastrophes qui nous menacent.
A l’époque où l’on ne parle que de "lutter" contre le réchauffement climatique, contre la pauvreté, pour les générations futures…nous oublions de nommer les motivations qui pouvaient nous pousser à nous engager dans ces combats : les valeurs en question peuvent à notre sens contribuer à mobiliser et rassembler les forces en donnant du "sens" à ces combats et ces engagements "citoyens"
Ces trois valeurs de Responsabilité, de Solidarité (et de générosité) et de Respect, ont ainsi été systématiquement mises en avant dans un grand nombre de documents et discours des villes comme "les valeurs" du développement durable ! Le maire du Lavandou, dans son programme féodal, les a superbement ignoré ! Depuis, de plus en plus d’entreprises, d’associations, d’institutions, abordent la question des changements culturels et managériaux en s’appuyant sur une éthique sociétale et des valeurs, dont elles ont compris qu’elles étaient indispensables à donner du sens à notre travail, à notre vie, à notre passage sur terre, donc à produire une motivation propice au développement d’une "intelligence collective…et solidaire".
La fraternité rejoint ainsi la définition de l’Amour qui consiste à "apprivoiser l’autre pour l’encourager à donner le meilleur de lui-même pour son propre épanouissement et pour contribuer à un monde meilleur".
Au Lavandou, le groupe majoritaire "Regain" est loin de cette philosophie, tant le césarisme et le paraitre obligent nos élus tantôt à la lumière, tantôt à l’ombre, souvent entre deux. Le fil du pouvoir détruit le politique sous l’œil gouailleur du citoyen qui, comme à Rome, lèvera ou non le pouce de la mise à mort du gladiateur, le temps venu.
En cette veille de Noël, l’amour du prochain serait donc plutôt une attitude, un élan, une énergie, du domaine de la spontanéité plus que de l’idéologie. Une sorte de rendez-vous purgatoire collectif pour se faire pardonner les armes de destruction et lois liberticides si habilement utilisées contre la Fraternité.
Allez ! Joyeux Noël...Félix !