Les partis politiques totalitaires préfèrent couper le téléphone et l’internet plutôt que de répondre aux aspirations de vérité des populations abasourdies par l’enrichissement et le pouvoir accumulés de leurs dirigeants. Tunisie, Algérie, Grèce, Egypte, Jordanie, Afrique sont débordés par l’irruption d’internet dans le jeu politique. Insaisissable dans son organisation, ses réseaux communautaires, hackers, serveurs relayés par la TV satellitaire… internet renvoi l’imprimé au siècle de Gutenberg. Désormais, un simple téléphone portable, un podcast amateur peut soulever un vent de protestation, faire tomber un gouvernement, sans crier gare. Les sites officiels sont désertés au profit des blogs plus réactifs comme Facebook, Twitter, Anonymous, Wikileaks, Over-Blog, Dailymotion, Skype… par une nouvelle génération de citoyens échappant aux codes électoraux. Plus question pour l’élu qui tenait ses administrés dans l’ignorance, le mensonge, le déni avec la complicité des médias du coin, de compter sur des réélections à répétition. Le peuple l’observe désormais, pour le défendre ou de le dégager en quelques heures sur la toile. Ce nouveau monde décomplexé de la communication électronique travaille et pense en réseau, sans frontière, sans horaire, sans âge, ni diplôme et fait peur aux professionnels de la politique éduqués dans la pensée unique et la force. Parfois ils tentent, sous prétexte de lutte antiterroriste, de museler internet à coup de lois Hadopi [1-2-3], Loppsi [1-2], Cnil, écoutes téléphoniques, perquisitions électroniques ou pleurnichent devant les tribunaux. En vain !
Ce phénomène de la libre circulation de l’information, né aux Etats Unis, est mal vécu dans la vieille Europe toujours à la traine de la technologie et qui tergiverse encore sur le contrôle indispensable des contenus, droits à l’image, droit de réponse, contrefaçon, dénigrement. Combat planétaire, perdu d’avance. Du coup, en France, la presse écrite ouvrent précipitamment des sites pour enrayer l’hémorragie de ses lecteurs ( -10% par an chez Var Matin) séduits par l’information brute sur le web relayée en RSS sur les smartphones. Chaque jour des forums s’ouvrent pour dénoncer l’information tronquée, le mensonge des politiques, des mairies ou les pratiques antidémocratiques, brimades, racisme de tous polis, marchés truqués. Impossible d’échapper à ce maquis où le vrai se mêle au faux et inversement. Chacun y trouve son compte et la voix officielle de la glorifiante gazette municipale sur papier glacé passe invariablement à la poubelle de la mauvaise conscience. Subrepticement le rajeunissement des électeurs changent la donne politique par leur culture internet. La présidentielle de 2012 va ouvrir la boite de Pandore pour gagner plus tard les villages de France. La vérité s’imposera alors aux électeurs sur les dettes, le cumul des mandats, les revenus, les erreurs de gestion et la droiture de ceux qui les gouvernent. La mutation politique est inexorablement en marche pour créer une nouvelle forme de gouvernance jusqu’au… Lavandou !
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