En 2020 la plupart des électeurs de 1995 seront absents des urnes. Balayés par le créateur ou exilés par nécessité économique. Notre édile aura alors 68 ans, la force de l’âge pour un élu varois – le doyen des maires de France frise les 95 printemps ! - Il tentera peut-être un cinquième mandat sous la réprobation vengeresse de ses opposants et l’œil narquois de ses "con-citoyens" !
Le plus difficile est d’admettre la situation de notre commune sans cesse en recul économique et à la portée de l’extrême droite. Le bilan du sortant sur 24 ans risque d’être bien mince : aucun projet structurant, aucune clairvoyance sur l’avenir, un tourisme usé jusqu’à la corde, un cimetière de mensonges électoraux. Le synopsis creux d’un écrivailleur prisonnier de ses complotes dont l’horizon n’a jamais quitté son pupitre de la place Reyer. L’histoire retiendra qu’un ventre mou a plus d’avenir politique qu’un agitateur verbal dont la voix ne porte pas plus loin que ses frontières municipales et embarrasse ses collègues.
Que cherche un électeur lavandourain ? la contemplation de sa qualité de vie sans la présence intrusive des étrangers de passage supportés pour leur argent. Hérissé de grands murs virtuels, le Lavandou se mérite. Ici, le travail est derrière soi. Mais le petit paradis ne peut ignorer ses turbulentes sœurs qui se regroupent à toute occasion pour partager un destin commun. Elles jettent un regard distant sur le prétentieux qui fait bande à part et le mâchouille au petit rapporteur.
Comme toute démocratie rouillée, la relève n’est pas assurée au Lavandou. La majorité de la Cité des dauphins n’en a enfanté aucun et la minorité n’a su imposer d’idées nouvelles qui n’intéressent d’ailleurs personne. Le Lavandou est dans l’immobilité du temps, à l’abri des courants (sauf le Ligure). Il cède ses derniers lopins de terre à l’immobilier pour survivre et prescrit sa vérité aux exilés d’une société abandonnée à ses turpitudes.
En définitive que pèse 24 ans de rengaine d’une pensée unique face à l’éternité du Lavandou ?