Les petites communes, souvent victimes d’irréductibles nostalgiques du césarisme, sont en voie d’extinction avec une représentativité qui ne tient parfois plus qu’à un fil.
A chaque mandat il conviendrait d’y ajouter le vote blanc, l’abstention et même le vote par défaut, pour comprendre cette fragile légitimité, alors que les élus majoritaires se sentent pousser des ailes prétextant le choix de leur programme.
S’ajoute l’art d’imposer aux autres la majorité électorale par une habile propagande à destination des indécis, peureux, "je-m'en-foutiste" et autres béni-oui-oui de la chose publique. En dernier recours, le clientélisme d'embrigadement n’est jamais très loin…
C’est là que commence le travail du citoyen-consommateur face à l’élu… transformé, malgré lui, en subordonné communal. Un dialogue de sourds qui s’est largement installé dans l’opinion depuis une décennie. L’un exige des résultats, l’autre de la reconnaissance.
Or, aujourd’hui, qu’est-ce vraiment un élu sans pouvoir, soumis à la discipline du clan, médiatiquement déchu, jalousé… qui ne peut mettre en application ses promesses électorales ?
Dès 2022 - par la loi et les urnes - l’intercommunalité va inexorablement devenir l’arbitre du territoire, reléguant les petites communes en bureau d’enregistrement. Sous tutelle de la métropole, celle-ci se libérera des dynasties locales et des adoubements claniques. L’union faisant la force, l’autocratie communale sera ainsi diluée au profit de la mutualisation et la baisse de la charge publique.
D'ici là, 2020 amusera une dernière fois ceux de la monarchie locale qui prônent "notre authenticité est une force" tout en cédant aux sirènes du béton.
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