Après quatre ans d’errance Trump la gouvernance américaine prend un nouveau cap avec l’arrivée de Joe Biden tandis que son prédécesseur débarrasse le plancher avec l’idée d’y revenir… le plus vite possible. C’est dire que la soupe est bonne dans l'immunité absolue où se mélangent des états affectifs refoulés "de jouissance et de sacerdoce". Une potion magique bien plus fascinante que l'argent gaspillé d'un héritage.
Reste à comprendre pourquoi les électeurs choisissent - à peu près partout - des irresponsables et des psychopathes pour les représenter ?
Les psychiatres s‘accordent sur le miroir qui renvoi l’image de domination du héros qui sommeille en nous au moment du vote. D'où la préférence américaine d'acteurs de cinéma, du show-biz, du sports; ou la fascination française pour les énarques.
En fait, la vie des élus - sous pression et en tension constante - est faite d’excitation, d’anxiété et d’euphorie qui vampirisent la vie privée. Les élus courent après la puissance, le prestige, les privilèges, l’autorité et les jeux d’influence.
"Chefs de tribu", ils sont plongés dans l’intensité des relations interpersonnelles qui mêlent adhésion, personnalisation et défiance. Des traumatismes souvent nés d’une autorité parentale mal vécue.
Comme l’élu est dépositaire d’un destin collectif et communautaire, il a le sentiment grisant de son utilité, particulièrement dans les espaces à bâtir où il imprime sa marque sur les générations futures
Pour impressionner ses adeptes, le chef de clan s'invente une inaccessible puissance tirée des croyances, religions, racines, gourous ; car par cette habile mystification, le mensonge répété devient... vérité. L’ego-politique est une question de patience et de conviction.
Trump prend prématurément la porte par l’opiniâtreté de ses pairs (représentants du peuple) mais combien d'autres despotes, tyrans, autocrates, dictateurs... restent au pouvoir par la stupidité du même peuple ?
*La punition des plumes et du goudron « pitchcapping » était une torture pratiquée aux États-Unis (1765-1920) comme auto-justice par une foule vengeresse. Le but était une blessure physique et morale humiliant le supplicié suffisamment pour lui faire quitter la ville et le dissuader d'y causer des troubles.