Après la bonne vieille recette du « pain et des jeux » pour anesthésier le peuple réveillé tous les matins par les pandémiques médias de la République et saturé de cours de cuisine, de voyages paradisiaques et de sports à la TV, l’obsession politique est de vacciner les 4,5 millions de récalcitrants en surfant sur la peur de l’autre, quitte a abandonner les libertés publiques au bord du chemin.
Le pass vaccinal - qui devait être une lettre de crédit au gouvernement des guérisseurs - vient de prendre un camouflet à l’Assemblée nationale par un rejet à main levée. Le projet de loi qui doit entrer en action le 10 janvier nécessite encore l’examen de 560 amendements déposés en vitesse par l’opposition.
Car le temps presse, l’élection présidentielle en dépend. Chez les électeurs usés par deux années de pandémie et une économie à la peine, la tentation est forte de remercier les évangélistes.
Dans ces conditions entre « irresponsables » et « pragmatiques » – injures feutrées de l’hémicycle – qui aura le dernier mot ? D’autant que les sénateurs n’ont pas encore donné la charge contre ce projet jugé liberticide, qui peut se révéler contraire à l’effet recherché, inquiétant encore plus les 78 % de vaccinés et mettant définitivement à terre des pans entiers de notre économie.
Un pass vaccinal n’est après tout qu’un certificat de vaccination pour se rendre dans les lieux recevant du public : bars, restaurants, théâtres et même dans les transports longue durée. Mais un pass électoral c'est ce que les Français rejettent le plus : la privation de leur liberté individuelle.
Reste l’article 40 de notre Constitution dont l’application sifflerait la fin de la partie, selon que les propositions et amendements formulés par le Parlement ne seraient pas recevables ou que leur adoption aurait pour conséquence soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l'aggravation d'une charge publique.
Hautement risqué !