Nos représentants donnent une bien mauvaise image de leur division à l’Assemblée Nationale et au Sénat. Au lieu de travailler lucidement à redresser le pays, ils préfèrent imposer leurs appartenances politiques, s’invectiver et se contredire sur des propositions fantaisistes. Pendant ce temps-là notre dette inexplicable et abyssale s’alourdit encore, menacée par l'adoption désespérée du budget 2025 par l'article 49.3 de la Constitution.
Quelles sont les raisons tumultueuses de ce fatras d'humeurs ? réduire le train de vie de l’Etat, réformer nos institutions, augmenter la fiscalité sur tous, réduire le désastre du chômage, mettre les français au travail, déréguler nos 400.000 normes économiques ou encore fermer les frontières, quitter l’Europe, changer de président… ?
Alors chacun y va de son grain de sel, de ses privilèges, de ses chantages, menaçant de renverser un gouvernement lucide, ouvert au dialogue, mais à la peine, au profit d’un gouvernement des partis, privés d’oreilles mais pas de prétentions sur 2027.
Démocratie cacophonique où tous nos élus jouent perso dans le bruit d'une planche à billets qui n’appartient plus à personne ; pendant que dictatures et autocraties remplissent les camps de rééducation, les goulags, érigent des murs, liquident les opposants et s'accaparent les milliards des autres.
Hélas ! notre populisme prend sa source dans les plus petits villages de Navarre où la mise à l’écart, voire le mépris, des oppositions est un sport local, mettant en place des camarillas qui imposent leur vision du "repli sur soi" au fil des mandats qu'ils usurpent.
Finalement l’hypocrisie collective de ne pas se remettre en cause, ni d'écouter l'autre, ni de partager un même destin, illustre bien la fragmentation de notre République bananière. Car, à qui appartient la dette de 3.238 milliards et qui en sont les auteurs ? L’Etat… le Parlement… donc le peuple !
Alors cette dette est-elle vraiment... la mienne ? Oui ! depuis la Constitution du 4 octobre 1958*
Patrick Richard
* Art 1 : "La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale".