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Evidemment le titre est audacieux si loin d'une échéance électorale. Mais des signes avant-coureurs et quelques sondages montrent déjà les fissures du système.
D'abord par le contexte national. Le plein à droite est au maximum de sa capacité malgré l'apport de l’extrême droite (6 à 10%) absorbée depuis lors par l'UMP. La récession nationale qui cherche en vain des coupables chez les patrons, les banquiers, le CAC 40 va continuer à fabriquer des chômeurs et faciliter le retour des perdants d'hier. Surtout si le pouvoir actuel rempile en 2012, après son emprunt de 100 milliards d'euros qui le prend à contrepied et la fuite des sièges sociaux sur Londres ou Amsterdam.
Ensuite, par le contexte régional. Nul doute que la région Paca va basculer à droite et relancer l'abandon de la politique sociale et la nécessité de grands travaux oubliés par la gauche. Sans financement...! d'où une inflation fiscale et un déficit qui s'ajouteront à la défaillance de l'Etat
Enfin le contexte local où la couleur politique n'est jamais absente du vote. Peu de communes ont su garder leur indépendance. La pression du parti unique est confortable pour le partage du pouvoir. Elle assure revenus, cumul de mandats et plus si l'on est ambitieux. Le Var reste un bastion fragile car trop dépendant d'une économie touristique fortement concurrencée où l'union des communes est indispensable. Sauf que ca ne marche pas faute d'un vrai projet partagé.
Curieusement la balle viendra encore de la droite qui concocte des textes, découpages, alliances pour ne plus porter le chapeau seule. C'est la démocratie participative, si chère au président : ni de droite, ni de gauche, ni écolo... qui chassera les professionnels de la politique en attirant la société civile pour faire respirer la démocratie. C’est aussi la volonté européenne du moment.
Et au Lavandou ? Une commune endettée restera toujours endettée. Elle vit avec sa maladie et s'est habituée aux coûts indirects de son incurie, souvent dénoncée par les successeurs mais jamais résorbée. Pour la rendre supportable, cette patate chaude est diluée dans le temps, dans l'attente de jours meilleurs. A juste titre, Département en déclin, Etat en quasi faillite; Europe largement ponctionnée par notre inconséquence, ne veulent rien savoir. Après tout, une piscine, des municipaux, une station d'épuration, des égouts... ne sont pas de leur compétence pourvue que la législation soit respectée. Et puis l'urgence est ailleurs, il faut sauver la planète, reverdir le décor, nourrir les pauvres, éradiquer les guerres sporadiques.
Pas d’autres choix pour l’actuel locataire du Lavandou que l’union forcée dans l’intercommunalité avec ses anciens ennemis et de se jeter dans les bras de TPM, aggravant la fiscalité qui va avec. Marge trop étroite pour garder la main sur ses administrés, dont beaucoup n’ont plus rien à voir avec l'orgueilleuse indépendance de 1913. Le Lavandou est casanier et regarde son fonds de commerce rongé par une écologie tardive et un manque d’oxygène démocratique de son maire.
Voilà pourquoi l'opinion publique, forte d'une nouvelle génération d'électeurs, généralement longue à la détente mais logique dans son comportement, usée par la recherche de la gestion magique et tant de promesses non tenues, changera le casting en 2014.

Tag(s) : #Politique
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