Par où commencer pour donner l’illusion à ses électeurs de bouger enfin depuis 3 mandats ? L’urgence du Batailler se précise avec l’éviction surprise d’Albert Vatinet, l’ennemi personnel, conseiller général bientôt révocable. Se poser comme éligible à cette fonction alors que son ami Marc Giraud brigue la présidence du Conseil Général du Var et François De Canson la députation, serait bon plan pour un UMP qui n’a de parti que sa carte. A condition d’obtenir des résultats convaincants dans cette nouvelle mandature, en se rangeant sagement sur les bancs de ses collègues. Mais, ce qui va manquer le plus dans cette stratégie c’est l’argent, car pour lancer de nouveaux emprunts sur le dos des administrés, via l’intercommunalité ou d’autres collectivités locales, sera bien plus difficile. De son côté, l’Etat fera la sourde oreille tout en approuvant l’urgence du moment. Pendant ce temps, l’Epic de tourisme prend du retard au Lavandou dans les éditions, la communication et les événements, faute d’avoir anticipé le victoire de Regain. Poussée par la morosité ambiante, la saison sera encore coincée sur les trois mois d’été dans une concurrence plus féroce. Difficile équation : comment faire en 6 ans ce que l’on a pas pu réaliser en 19 ans, sans perdre la main, sans augmentation d’impôts avec des dotations en chute libre, alors que l’on n’est pas du bon côté du pouvoir central ? La ruse est de prôner l’ouverture aux opposants, dans une union d’intérêt communal. Du jamais vu au Lavandou et totalement incrédible venant de son initiateur. Comment croire un seul instant qu’un homme ayant gouté au pouvoir absolu puisse un jour le partager ? La vérité est qu’il faudra vite trouver des boucs émissaires en cas d’échec du programme « ambitieux » à la sauce verte, impossible à tenir. Dans l’urgence, Gil Bernardi se jette dans les bras du nouveau maire de Bormes et ceux du président de l’intercommunalité à grand renfort d’annonce et d’allégeance. C’est que le message des urnes est clair, le peuple veut des résultats tout de suite, pas dans six ans ! Elu OUI, impopulaire NON. La mise en partition des belles paroles électorales ne peut attendre des jours meilleurs. C’est l’arroseur arrosé qui par dépit (ou peur de la défaite) a placé la barre un peu trop haute. Faire croire aux administrés qu’il a changé c’est faire croire au Père Noël le 31 juillet...un artifice déjà usé qui ne trompe plus personne !