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En ce moment, la cellule marketing de l’Elysée tourne à fond. Il s’agit d’installer coûte que coûte le candidat sortant en deuxième position afin d’éviter le camouflet d’un échec annoncé par l’extrême droite. La méthode est donc d’appliquer une stratégie en double contrainte pour récupérer  4 à  5 % de cet électorat. D’abord en affichant un virage marqué pour les thèses bien rodées de l’insécurité et de la xénophobie, sans franchir toutefois les limites de l’indécence frontiste. Ensuite, en bloquant les candidatures qui dispersent les voix utiles. Comme rendre difficiles les 500 signatures au FN, en se cachant derrière la loi électorale; et lancer des avertissements aux maires trop égalitaristes. securitarire.jpgTandis qu’un autre service de l'ombre s’attache à faire rentrer dans les rangs les brebis égarées en leur promettant des maroquins ou le classement sans suite de dossiers contre l’abandon de leurs prétentions présidentielles: Borloo, C.Boutin, Chevènement et maintenant H.Morin…sont ainsi rangés au placard de leurs convictions. Ce travail de fourmi est une course contre la montre afin de ne pas pénaliser les fonds électoraux et tirer trop vite un chèque de campagne sur les deniers du CAC40 mis à contribution. Cela nous présage une campagne coup de poing, très puissante à la Procter & Gamble. Tout à fait adaptée à l’avocat sortant qui doit plaider la cause du coupable en quelques heures pour lui sauver sa tête. Cette stratégie ne fait pas que des heureux. Les petits grognards geignent, car ils craignent le ressac des législatives, puis des municipales où un calcul de probabilité laisse sur le carreau la moitié des maires UMP en cas de victoire de la gauche. Et puis les centres d’intérêts ont bien changés d’angoisse, plaçant l’insécurité comme argument très secondaire face à la précarité, l’économie chancelante - suspendue à un triple A - et le chômage. Dilemme pour la droite qui n’a pas réussi en quinze ans son examen économique, clamant partout la faute des autres, des 35h, de la finance, des agences de notation… et dont les effets se rémarquent à la pompe, au supermarché, sur la TVA ou les mauvais chiffres du chômage, etc. Bizarrement, un peu surréaliste, l’espoir passe à gauche, malgré le boulet des 35h et le manque de pratique du postulant. Mais le spectre de la Grèce, les affaires de gros sous, le bling-bling, la Lybie et le reste… ont sérieusement entamé le capital confiance du sortant. La promesse d’une austérité annoncée n’a jamais fait un président. D’après les sondeurs, la France à 60% n’a pas envie de refaire un second tour de manège avec lui. D’autant qu’il ne quitte jamais ses habits d’ex-ministre de l’Intérieur, courant après les inaugurations de gendarmerie, l’installation de préfets de police, les enterrements de policiers ou regardant de trop près les reconduites aux frontières. L’économie de droite se résume à accorder plus de souplesse aux entreprises, restaurateurs, artistes, libéraux et autres besogneux bien tentés de cacher leur pécule à l’étranger. Notre pays paie 30 ans de dilapidation dans la recherche, la médecine, l’industrie, l’exportation… Après avoir rêvé depuis 2007 d’un monde meilleur, le français se réveille  dans une vie de galère et va grossir le flot des dépressifs et des suicidés (deux records européens inutiles). Certes, le marketing élyséen aurait préféré une femme, comme la dernière fois, dont il n’aurait fait qu’une bouchée machiste. Encore une fois, la machine socialiste face à la machine UMP ne laissera qu’un strapontin au troisième larron qui espère toujours jouer un rôle déterminant pour la suite. Ce qui reste vrai c’est que tous ont escamotés le discours sécuritaire qui a si bien fonctionné dans les esprits peureux ou suiveurs, masquant la réalité des caisses vides et d’une économie en panne. Tous sauf UN évidemment !

Tag(s) : #Politique
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