Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Lavandou Tribune

Lavandou Tribune

L'info pas l'intox sur la tribune des citoyens opposés à la reconduction continue de la majorité municipale depuis 1995


Les petits fossoyeurs de la presse locale

Publié par Patrick Richard sur 1 Juin 2014, 23:08pm

Catégories : #Démocratie

Ainsi donc Var Matin part à la casse, avec Nice Matin et Corse Matin, après une longue agonie dont personne ne s’est soucié malgré les cris d’alarme du syndicat de la presse.
(source Wikipédia) Né du quotidien La République, fondé en 1946 à Toulon par le courant SFIO, Var Matin rejoint le groupe marseillais Le Provençal, de Gaston Defferre, en 1954, en gardant son indépendance rédactionnelle au prix d’oppositions farouches entre Gaston Defferre et le tandem Francis Leenhardt-Jacques Defferre, à la tête du journal.
Au début essentiellement toulonnais, le quotidien est concurrencé dans le reste du département par Le Provençal, mais aussi par Nice-Matin, avec lequel la guerre fait rage avant la signature d’un accord de partage de territoire en 1966. En 1970, La République quitte ses locaux de Toulon pour s’installer à Ollioules et passer à l’offset. « On a alors joué sur le graphisme et progressivement le nom de Var-Matin a supplanté celui de République », raconte Charles Galfré, rédacteur en chef du quotidien pendant plus de dix-sept ans. Le passage du Provençal dans le giron du groupe Hachette en 1996, puis celui de Nice-Matin va changer la donne. En 1998, Var-Matin fusionne avec son concurrent niçois. Désormais, le quotidien, revenu à Toulon, sous-titré Nice-Matin, à travers 8 éditions départementales. La rédaction est forte d’une soixantaine de journalistes. Les pages d’informations générales sont désormais faites à Nice.
Salon-du-bateau-2013Dès 2007, l’entreprise n’assure désormais les salaires qu’au prix de dangereuses pirouettes financières, creusant notamment son découvert bancaire tandis que la ligne éditoriale imposée par l’actionnaire fait déraper les ventes. En 2008, les municipalités de droite exfiltrent à leur avantage les pigistes, journaleux, directeurs locaux, défroqués dans leur service communication, relations publiques, direction de cabinet…et profitent ainsi de la bienveillance éditoriale du groupe Hersant. L'essaimage fait des ravages parmi les lecteurs. Alarmée, la rédaction vote à l’assemblée générale de mars 2010 une motion de défiance à l’égard d’Olivier Biscaye, directeur des rédactions du groupe Nice-Matin, soulignant notamment "l’orientation politicienne" de la ligne éditoriale du journal "en contradiction avec le traitement objectif de l’information [et] qui remet en cause l’indépendance des journalistes". Mais rien ne change. Deux ans plus tard, en 2012, les difficultés du journal s’accentuent au point que les journalistes craignent à la fois "un plan social et une vente à la découpe". Obligé de soutenir l’excessive ligne éditoriale de la droite politicienne Var Matin détourne peu à peu ses lecteurs vers internet et continue sa descente aux enfers dans l’indifférence totale des élus locaux tirant les ficelles à leur bénéfice personnel. Affolé par le désastre financier (200 millions € de dettes cumulées), le Groupe Hersant Media, (héritier résidant en Suisse), recherche désespérément un repreneur pour assumer les 25 millions € nécessaires à la relance de l’entreprise. Il repousse l’alliance avec Bernard Tapie et le belge Rossel, suspectés de vouloir modifier la ligne éditoriale. En février 2014, Jean Icart, conseiller municipal de Nice, conseiller métropolitain et conseiller général divers-droite, semble candidat. Seul hic ! c’est un opposant aux municipales à Christian Estrosi, maire UMP de Nice… Le 26 mai 2014 le verdict tombe du Tribunal de commerce de Nice : dépôt de bilan avec 6 mois de sursis pour trouver une solution avant la liquidation !
Epilogue : les maires, conseillers généraux, députés, conseillers communautaires…de la bien-pensante droite varoise sont bien responsables de cette déconfiture
dédiée à leur cause. Notre modeste comité de rédaction soutient la lutte des 1.200 salariés oeuvrant à sauver l’information objective contre la presse d'opinion. Comme quoi le proverbe « fais du bien à Bertrand, il te le rend en caguant » est bien de chez nous.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
J
<br /> Petit fossoyeus et gros milliardaire s'entraident et si c'était du blanchiment politique ? bons papiers = grosses publicités... assez courant à l'UMP enfin à ce qui est entendu dans le<br /> landerneau.<br />
Répondre
L
<br /> cet article est vérifiable dans toutes les régions de france: midi libre, DNA, sud-ouest en tête, les journaux de propagande vont disparaitre mais seront remplacés par les gazettes, bulletins<br /> municipaux, feuilles de chou, lettres du maire à la gloire des municipaux légitimés par les urnes. JP Giran a été le député le plus actif dans la lutte contre cet état de fait soit disant<br /> démocratique. heureusement la liberté de conscience replace la vérité au sein de notre société surmédiatisée.<br />
Répondre
L
<br /> Franchement un comportement de la sorte est une injure à la population qui souffre tous les jours<br />
Répondre

Nous sommes sociaux !

Articles récents