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Les maires râlent sur leur dernier congrès. Normal , quand le gouvernement leur affiche une feuille de route ambitieuse en les bousculant à coups de restrictions budgétaires. Objectif à terme : création de 13 régions, 600 aires métropolitaines et 6000 super-communes par fusion, absorption et disparition de toutes autres formes d’organisations administratives. La France va ainsi déconnecter la politique de l’administratif, origine d’un mille-feuilles devenu ingérable et dont les français ne veulent plus. Car la nouvelle génération ne comprend strictement rien à l’empilement local, intercommunal, départemental, régional, national, européen mais constatent vite que les 600.000 élus et 36.000 communes pèsent fâcheusement sur leurs feuilles d’impôts. La réforme sera certainement lente et chaotique. Elle devra lutter à la fois contre les caciques, les peurs, les racines, l’inertie, les chapelles. Mais la volonté est là et aucun doute que le nouveau président de l’AMF (Association des maires de France) a compris le message d’une nation figée depuis le code Napoléon. Déjà quelques timides initiatives apparaissent dans le paysage territorial par logique financière et clanisme politique : fusions entre communes, intercommunalités de circonstance, grandes métropoles au forceps. De gré ou de force, la France muter grâce au bon sens du père de famille et l’intrusion d’internet dans l’administration. . reste à fixer le cap, le calendrier, la méthode… par le haut et par le bas.
Par le haut, l’Etat réduit les effectifs et remplace les partants par des robots, vend son patrimoine, serre la vis aux ministères et ambassades, veut ramener son déficit à la hauteur de nos engagements européens. Restera l’épine des 2000 milliards à rembourser un jour à nos créanciers chinois et arabes.
Par le bas, les collectivités locales ne peuvent plus creuser les déficits et augmenter indéfiniment leur fiscalité, sans tailler dans l’organisation, la réduction d’élus (qui coûtent 2 milliards € à la collectivité), la diète des associations, le clientélisme sélectif. Elles devront répartir les tâches, déléguer au privé, mutualiser les services, aménager collectivement leur territoire et changer le statut de leurs agents. Les élus locaux retrouveront ainsi leur vraie mission, limitée à deux mandats sans possibilité de cumul et ne pourront plus gérer arbitrairement leur fief mais collégialement. Ce vent de réforme ils le redoutent sans y croire, agitant leur honorable association et le Sénat. La politique disparait derrière l’urgence. De droite comme de gauche, le mouvement est engagé au même titre que la lutte contre le réchauffement climatique. Question de temps et de génération. Ce dernier congrès des maires sonne le glas aux mauvaises habitudes de faire payer aux autres les promesses électorales trop longtemps avalées par les électeurs. La nouvelle commune est annoncée !

Tag(s) : #Démocratie
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