Mise à jour 22 mars
Dans le Var, quelque 210 candidats se présentaient sous la forme de 105 binômes mixtes dans les 23 cantons du département. Le premier tour des élections départementales de ce dimanche donne le FN : 39,88%, UMP-UDI-DVD : 39,21%, PS-UG : 11,66%. Résultats contrastés avec le reste de la France où la droite a remporté 85 cantons dès le premier tour, la gauche 22, et le Front national 3. Le taux de participation national a été de 49,30 %. Déjà les candidats préparent le second tour avec au PS un appel à la mobilisation et à l’UMP la consigne qu’il n’y aurait « aucun accord national ou local avec les dirigeants du FN ». Avec cette précision « Dans les cantons dans lesquels nos candidats ne sont pas présents au second tour, l’UMP n’appellera à voter ni pour le FN, avec qui nous n’avons rien en commun, ni pour le PS, dont nous ne partageons pas les choix. ». L'idée d'un front républicain ne semble plus intéresser beaucoup de survivants à ce premier tour malgré la progression du Front National.
Article du 21 mars
Ils sont tous sur la ligne de départ, les abonnés, les renards, les minoritaires, les parjures… Ils reluquent le pactole du département du Var. Une manne discrète qui inonde l’économie varoise et sert surtout les communes. Qui un collège, un rond-point, un Var lib, une aide sociale, une subvention culturelle, une route, une rénovation de quartier…
Dans ce mercato, le FN est en embuscade, l’UMP additionne son inquiétude à celle de l’UDI, le PS espère le miracle. Pourtant ces départementales n’intéressent personne. Trop compliquées à comprendre et puis toujours les mêmes à la ramener, à cumuler et rien de nouveau sous le soleil. Sauf la dette qui enfle à vue d’œil et, pèse dangereusement sur la fiscalité locale. La faute aux gouvernements successifs qui se débarrassent des charges concernant avant tout ceux qui en profitent.
Certes, le modèle départemental est usé mais pas encore remplacé. Après dix-sept ans au conseil général du Var, le président (80 ans) le quittera après ces élections. Cela aiguise davantage l’appétit des candidats de la majorité départementale ( en vérité l’UMP ) pour qui le FN n’a aucune proposition et le PS hors jeu. La messe est dite ! Mais que fera le nouveau président de son pouvoir ? car les quémandeurs sont nombreux, les dotations d’Etat en baisse, les charges en forte augmentation, alors qu’un milliard d'€ dépensé en 2014 ne serait pas couvert. Malgré ce, l’appétit du Front National est grand : plus d'une dizaine des 23 cantons pourraient tomber dans son escarcelle, alors que la droite- qui tient le département depuis 30 ans, dont la grande figure locale est le maire de Toulon - mise sur son union avec l'UDI. La gauche de son côté part divisée – aucun accord PS/EELV - et espère sauver quelques sièges, comme celui de la Seyne-Sur-Mer dirigée par un maire socialiste. Au final, mauvaise surprise pour les 46 futurs conseillers (ères) départementaux du Var : Il leur faudra inventer de nouvelles recettes fiscales et accepter la parité !