L'électeur est paradoxal. Il s’emballe à placer des mufles sans qualification aux manettes politiques. Cet aveuglement conduit à des catastrophes relationnelles et économiques dans notre pays. Malheureusement toujours à postériori ! Ainsi la France recule partout : l’emploi, la finance, la recherche et développement, la culture et ne citons pas le mille-feuille administratif qui n’en finit pas de se charger en effectif et décisions contradictoires. Le mouvement de balancier politique est une tartufferie générale lorsque le pouvoir est concentré depuis des décennies sur les mêmes autocrates qui savent tout mais restent surtout la tête sous le robinet.
L’exemple de la dernière guerre, que nous célébrons à grandes gerbes de regrets éternels, est un concentré d’irresponsabilité politique, avec d’un côté des élus qui mystifient; de l’autre, des crédules qui ne manquent pas de baratins creux . Pourtant les faillites successives des gouvernements depuis la première République devraient nous servir de leçon. Que nenni ! Arrogance, manque de recul, contre-production, chimères, honneurs et scandales pourrissent notre quotidien politique. Les élus passent leurs mandats à manipuler les électeurs et se faire réélire sur des pochettes surprises . Nous avons remplacé le bon sens collectif par le culte de la personnalité. Dans l’indifférence générale, remplir notre estomac, vivre à crédit, compter les jours fériés et jouer au Loto occupent notre temps à ne rien faire d’autre que de râler contre les élus que nous avons démocratiquement mis au pouvoir. Notre miroir commence à nous faire peur...
Par exemple en 2020, Le Lavandou aura cumulé 24 ans de pensée unique - une génération - sans s’apercevoir que la vie n’est plus un long fleuve tranquille. La voie royale de l’après Faedda est devenue un chemin de Croix où s’entassent les illusions. Le breuvage amer est souvent le même : du béton, des palmiers, des crêpes, des feux d’artifice et des fatwas contre les opposants… la messe de la vanité est dite ! Le surplus est affaire d’aubaine, d’encartage, de clochemerle … et derrière chaque électeur se cache un mouton qui s’identifie aux « lumières » du maître. Que de temps perdu autour d’intercommunalité, parc national, évasion de collaborateurs, langue de bois, faux-pas. Dans cette quête d’illusions, le gouailleur, le gros bras, le voltigeur, le carabin, le mytho sera toujours électoralement préféré au moraliste, écureuil, pince sans rire, censeur qui sifflera la fin de la fête… ainsi les insolents passent de fauteuil en fauteuil sans oublier de se remplir les poches et de favoriser leurs copains sans avoir l’air d’y toucher. Aucun doute « On a les élus que l’on mérite »