Conseillers municipaux d’opposition ouest-Varois, Erik Tamburi et Oliver Thomas entendent former d’autres élus à la défense des deniers publics.
Qu'ils jugent ou non leur travail constructif, même les maires avec lesquels ils siègent en conseil municipal ne peuvent pas leur enlever ça: ces deux-là sont du genre coriace.
La paperasse et les procédures ne leur font pas peur. A présent, ils rêvent de voir leurs méthodes appliquées par le plus grand nombre d'élus locaux, si possible au service d'une noble cause.
Erik Tamburi (Six-Fours) et Olivier Thomas (Sanary) animent donc ensemble les premières formations contre le gaspillage et la corruption.
A La Seyne: quinze élus de toutes sensibilités (PS, UDI, LR, DLF, SE) et de différentes villes (Roquebrune, Carqueiranne, Saint-Raphaël...) ont participés, alors que certains maires ont refusé que des conseillers de leur commune y participent.
"Pourtant, la loi dispose que la formation des élus est un droit personnel. De quoi ont peur ces maires? Je ne manquerai pas de les dénoncer au préfet" dixit l’animateur
Les deux « incorruptibles » assurent pourtant que cette initiative "inédite en France" se veut "totalement apolitique": "Il est important de former les élus, qu'ils soient de la majorité ou de l'opposition,
Détecter, et prévenir la corruption et le gaspillage.
La corruption est un fléau et son prix est toujours supporté par le contribuable
"La corruption dans les collectivités locales coûte chaque année environ 10 milliards € aux contribuables français. Si on ajoute à cela le gaspillage, on atteint des sommes astronomiques, qui engendrent forcément trop d'impôts et trop de dette".
Pouvoir accéder sans peine aux informations.
On e souviendra qu’au Lavandou, Bandol, Sanary, Fréjus… les élus d’opposition ont dû faire appel à la CADA (Commission d’Accès aux Documents Administratifs) pour les obtenir.
Donc, "parce que l'Etat n'a pas les moyens d'exercer un véritable contrôle sur la gestion des deniers publics", ils proposent aux élus locaux de devenir "des contrôleurs et des élus au service des contribuables".
L'élu est au cœur du dispositif communal, départemental ou régional. Cette position peut lui permettre d'être informé le premier de l'engagement d'une dépense par sa collectivité. Il est prévenu bien avant le contrôle de légalité et plusieurs mois avant la chambre régionale des comptes. Cette formation vise notamment à lui permettre d'accéder sans peine à ces informations, de les exploiter et, le cas échéant, de lancer une alerte aux services de l'Etat"..
Les apprentis "chasseurs d'abus" recevront aussi une mise en garde: "On ne veut pas fabriquer des porteurs de scandales ou des inquisiteurs. La diffamation, ça existe. Nous voulons avant tout former des élus de collaboration"