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Chassez la dette, elle revient au galop… En 1995, au Lavandou, la campagne municipale Regain dénonçait une dette de 22,15 M€ laissée par l’équipe sortante.
Si, en 30 ans cette dette, forte de 16 prêts, s’est réduite par un subtil étalement dans le temps, les renégociations bancaires, les augmentations de taxes et de redevances, les permis de construire, les sacrifices et le coup de massue sur les résidences secondaires... elle pèse toujours dans les comptes municipaux.
Les inondations du 20 mai 2025 de Cavalière, qualifiées de "tsunami du ciel" par notre romancier, remettent en cause la précarité d’une dette par habitant, ramenée depuis 1995 de 3450 € à 1332 € ( mais au double d’une commune équivalente). Et ce n’est pas l’état de catastrophe naturelle qui va changer la donne.
Selon les premières estimations, le pont de la D559 menace de s’effondrer et nécessiterait 7 M€ ; la station d’épuration est à restaurer ou à reconstruire pour 7 à 15 millions d’euros, (l’opérateur annonce déjà des factures d’eau plus… salée ), la voirie est à refaire pour 1,5 à 2 M€… sans compter la prise en charge des bénévoles, des relogements… Bref ! une addition estimée autour de 15 M€ qui risque de pourrir la prochaine élection. D’autant que le grand argentier Marc (guidé... par son bracelet électronique de l’époque) n’est plus aux affaires après avoir financé, entre autres, le pont du Batailler emporté en 2014 par une précédente inondation "centennale". Bien sûr, au "grand étonnement" de notre édile, alors président du SIPI (Syndicat intercommunal de Prévention des Inondations).
Dans ce scénario catastrophe, comment éviter de creuser à nouveau la dette du Lavandou ?
Dès lors, les solutions ne manquent pas parmi les élus : ouvrir une souscription nationale, demander des subventions d’urgence auprès du Département, implorer l’Europe, forcer la porte de l’intercommunalité, solliciter l’État - déjà à la recherche de 40 milliards € d’économie - augmenter la fiscalité locale… et même : gagner au Loto, surtaxer le tourisme, supprimer les indemnités des élus, réduire la masse des territoriaux (10,1 M€ )…
Des chimères  - entre fauchés – toutes aussi farfelues que celles d’une campagne électorale entre menteurs. L’ampleur des réparations, les travaux à effectuer sont gigantesques et prendra des années.
Reste au fond du sac, l’élu de service pour qui "une dette ce n’est pas si mauvais que cela". Il n’a rien vu venir… c’est l’histoire de "l’arroseur arrosé" anesthésié par 30 ans de règne autoritaire et un excès de confiance. Du haut de son balcon de la place Reyer, aveuglé par sa fonction éphémère et ses colifichets, aura-t-il le temps changer les piles de sa calculette magique?

Patrick Richard
 

Tag(s) : #Finances
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