Nous n'avons pas approuvé, au-delà de nos points d'accord, le Plan Local d'Urbanisme pour 3 raisons majeures.
- La 1ère porte sur la concertation. La mairie fait le service minimum. Mieux travailler en amont limiterait l'instabilité juridique et la fâcheuse réputation du Lavandou comme ville record des contentieux.
- La 2ème concerne la cohérence. Le maire affiche sans vergogne qu'il traite le PLU en appréciant lui-même, prétendument en fonction des risques éventuels de contentieux, le zonage de certains secteurs. C'est une approche à la parcelle, au coup par coup, un travail de dentelle avec tous les risques d'arbitraire que cela peut engendrer, à l'opposé de règles claires, loyales et transparentes.
- La 3ème réserve, capitale, est que nous n'avons pas la même vision de l'avenir du Lavandou illustrée par le PLU. Le maire a une vision conservatrice de l'environnement. Il rapetisse notre commune à son statut de station balnéaire. Il gère convenablement la nature mais pas la vie des actifs. Il privilégie la notion de sanctuaire. Il en faut mais cela peut être aussi la paix des tombeaux. Il aménage des terrasses à St Clair. Bravo ! Mais pas de projets à vocation économique et nous ne parlons bien sûr pas d'industrie. Partout en France, des communes plus petites que la nôtre réfléchissent au haut débit, au télétravail, à des pépinières ou incubateurs de jeunes pousses entrepreneuriales, au parrainage de projets de jeunes ( comme nous le lui avons proposé avec quelques grands patrons résidant chez nous ). Ici, rien....
On ignore tout ce qui développe des activités complémentaires, même si le tourisme est central, de la vie, tout ce qui est l'avenir des jeunes et tout ce qui créerait des recettes que le maire est incapable d'augmenter. Le comble est d'entendre affirmer, sans rire ni pleurer, qu'il faut freiner le développement de notre commune ( avec une population qui a déclinée ces dernières années et des prévisions bien modestes d'augmentation de 500 personnes en 2030 ! ). Le comble du comble est que le maire se vanterait presque d'avoir fermé 9 classes. Plutôt que sur le frein, on devrait appuyer légèrement sur l'accélérateur. Notre commune doit arrêter d'hiberner de plus en plus longtemps l'hiver pour être débordée ensuite l'été, passer de ville morte à ville saturée. Activités économiques, tourisme d'affaires, animations d'avant et d'après saison : nous devons trouver un meilleur équilibre respectueux de notre identité. Faute de quoi, avec des recettes stagnantes, le réveil sera douloureux.
Thierry Saussez, Marie-Jo Bonnier, Guy Cappe pour Lavandou Cap 2020