Le petit rapporteur s’est fendu, sur ordre, d’une page entière le 25 mars pour jeter un seau d’eau sur les mécontents du maire de Bormes.
L’objet de la discorde est la fin de la gratuité d’une partie du parking de la Favière (1000 places). C’est que coincé par ses engagements électoraux le maire ne pouvait augmenter les impôts, du moins pas cette année.
Mais l’irritation est surtout sur la méthode utilisée : l’absence de concertation et le passage en force. Une posture largement inspirée de son mentor, le maire du Lavandou, qui a une certaine expérience en la matière.
Ces deux communes, incapables de générer d’autres recettes que le tourisme, tordent chaque année un peu plus le cou aux vacanciers de passage : redevance en tous genres, taxe de séjour, stationnement, plage privée, espace public surtaxé, eau… il ne fait pas bon traîner dans le voisinage en période estivale.
Le plus surprenant est la petite méchanceté du maire de Bormes qui entend bien taxer les voitures ventouses des vacanciers, résidents et nombreux propriétaires de bateaux demeurant au Lavandou... Un hors d’œuvre comparé à ce qui se prépare pour le tourisme intercommunal où il se murmure que Bormes est tenté de prendre la main sur le Lavandou en perte de vitesse. Pied de nez de l’histoire ou retour à la maison du galapiat qui a claqué la porte en 1913 ?
Le tourisme varois est - malgré les discours officiels du CDT ou du CRT (Comité départemental et régional du Tourisme) - en chute libre, largement dépassé par le Languedoc Roussillon, l’Espagne et plus récemment le Portugal. Les études confirment toutes les mêmes problèmes : le surcoût, l’accueil pincé, la surpopulation, les prestations en dessous de la moyenne. Alors, ce qui est perdu d’un côté est rattrapé de l’autre. Plutôt que de réduire leur train de vie, les communes - en mal d’idées originales - appliquent leur logique autodestructrice : la planche à billet ou la fiscalité. Parfois les deux !
Les touristes doivent-ils compenser le désengagement de l’Etat ?