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C’est le 14 décembre 1789 que la République désigne pour deux ans les premiers maires révolutionnaires sans possibilité de rempiler leur mandat. Cette désignation partisane sonne le glas du choix et des intrigues du Roi...
Presque soixante ans plus tard - en 1848 - le maire est élu par le suffrage populaire. Puis, en 1982, cet agent de l’Etat passe sous tutelle préfectorale, nanti de nouveaux pouvoirs bien au delà de la gestion locale, dont il n’a plus à rendre compte au conseil municipal. Et, en 2014, le scrutin devient proportionnel. Le maire est autorité locale mais aussi représentant d'un parti politique (collusion désapprouvée dernièrement par le gouvernement).
L’erreur électorale courante veut que l’on élise une personne alors qu’en réalité il s’agit d'un scrutin de liste dont les conseillers élus choisiront le maire parmi eux.

Dans ces conditions, comment conduire une commune les uns avec les autres et non pas les uns contre les autres ?
Loin de la formule de Montaigne (maire de Bordeaux 1581-1585 désigné par le roi ) : « la charge de maire semble d’autant plus belle qu’elle n’a ni loyer, ni gain autre que l’honneur de son exécution » la gestion publique s'est depuis compromise dans le détournement des fondamentaux républicains.
En 1993, l’apparition des indemnités professionnalise la fonction (formation, congés, retraite) puis la transforme en emploi permanent avec tous ses avantages élargissant la fonction jusqu’à l’intercommunalité (douloureux partage du pouvoir avec les autres). Désormais, en plus des honneurs, du pouvoir, de la carence du contrôle… le maire cumule argent et confort d’un CDD à tacite reconduction tous les 6 ans.
Néanmoins, s’il est encore populaire, le maire incarne pour les nouvelles générations l’image d’un modèle sociétal dépassé qui ne colle plus aux aspirations d’un nouveau monde plus réactif, ouvert, informé et partagé… en rupture avec l’institution. Dans ces conditions, un passé maire ne peut rester dans les lamentations du siècle dernier au risque de ne plus représenter que les réfractaires, repliés, nostalgiques du temps jadis… mettant sa commune en danger d’obsolescence. Ce n'est pas une question d'âge mais de mental et d'ouverture aux autres.
D’où cette indispensable respiration démocratique : un sang nouveau destiné à vivifier la commune face à la réalité du monde. Voilà qui élimine de facto cumul, clientélisme, clanisme si indispensables au maintien des petites baronnies locales.
Si en 1995, l’opinion reflétait la perte de confiance à 72% dans les institutions, en 2020 la même opinion estime le pouvoir fondé sur le mensonge narcissique et clanique. Il en est de même au Lavandou affaibli par la consanguinité d’une gestion à sens unique sans curiosité sur le monde qui l’entoure depuis 25 ans.

Sondage IFOP sur les enjeux déterminants des municipales: finances & impôts,  sécurité, développement économique, soins & santé, propreté & entretien... et en derniers critères : logements, culturel, crèches, stationnement.

Tag(s) : #Démocratie
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