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En ce jour de la « fête du Travail » où la France ferme boutiques, mairies, musées et autres services publics par panurgisme, j’ai trouvé plaisant de vous parler de l’EGO (vous savez ce MOI qui est si bien caché en MOI)
Platon disait « L’ego c’est le JE sans la conscience ». J’y ajouterai sa grande capacité destructrice de la personnalité.
En fait, l’EGO n’a aucune réalité concrète…
Si, selon Descartes « je pense donc je suis »… , en cohabitant avec mon EGO qui suis-je vraiment ? Est-il ami ou ennemi ? Frein, entrave, ou énergie d’épanouissement personnel ?
L’EGO me pousse donc dans le « paraître » et je me sens pris en étau, entre ce que je suis vraiment… et ce que je voudrais être…
Cet EGO fait partie de ma nature fondamentale. Pourtant il ne reflète pas ma vraie personnalité. Dans l’indépendance du MOI, partie visible de ce «JE SUIS» l’EGO exerce sa censure et me renvoie à l’ensemble des signes ou des images que je veux « donner de moi »
Il me semble également que cette lutte est bien plus féroce entre le MOI de la réalité et cet EGO d’illusion et d’aveuglement. Dans sa dimension destructrice l’EGO n’abandonne jamais, il ne lâche rien, il se nourrit de sa propre suffisance dans la solitude protectrice de sa propre prison.
L’EGO, est comme un Cheval de Troie, qui nous scrute sans pitié. Et, dans sa « mauvaise foi » habituelle, dissipe, transforme ou excuse nos faiblesses, alors qu’il ne pardonne rien aux autres ! Il distille insidieusement ce besoin de valorisation d’autant plus efficace qu’il abaisse la qualité d’autrui…
L’EGO brille particulièrement dans un Conseil municipal - petit théâtre de la comédie humaine (avec ses attributs : médailles et autres colifichets tricolores) - où la confusion mentale empêche de percevoir clairement la réalité et obscurcit la compréhension de notre nature véritable.
Tel un miroir déformant, il nous transforme alors en censeur, corrupteur, traitre, menteur, coléreux, malveillant… parfois comique ou touchant dans cette volonté de plaire, mais ridicule dans tous ces excès … C’est la force insidieuse de ce poison « égotique » d’instiller cette confusion entre « lui et moi »… La vraie liberté intérieure que nous propose Socrate est de commencer à nous libérer de cette fixation sur notre image. Ceux qui nous regardent en perçoivent bien la réalité…
Pour terminer ce court propos je citerai notre regretté Coluche…
« Ici nous sommes tous « ego », mais…certains pensent qu’ils sont plus «ego» que d’autres »
Allez bon défilé avec votre petit brin de muguet, symbole du renouveau et de l’espoir !

Patrick Richard

Tag(s) : #Société
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