Alors que l’image du Lavandou se dégrade dans l’opinion depuis plusieurs années, une relève se prépare en silence à déloger son cacique locataire, adepte de l’apparence et de la langue de bois médiatique.
La pression fiscale, la dette dissimulée, la destruction de l’environnement, l’épuisement des ressources naturelles, le chômage des jeunes, le recul économique, l'autocratie ambiante, l’incapacité à tracer l’avenir … contribuent à remettre en question le bilan du pouvoir local « aux affaires » depuis 30 ans !
Dans cette reconquête d’une place perdue, faut-il poursuivre l'entassement touristique qui ne pourra bientôt plus supporter les migrants du Nord ? faut-il continuer la bétonisation ininterrompue du village ? faut-il ériger en système le repli sur soi qui concentre 56,80 % d’inactifs et de retraités ? Faut-il supporter davantage l’insécurité, le narcotrafic, l’inaction complaisante et l’escalade fiscale ?
Le futur candidat devra rapprocher les citoyens, améliorer l’efficacité territoriale, combattre le clientélisme, stopper les hypocrisies, les pratiques budgétaires, maîtriser les appétits personnels, s’obliger à l’ouverture et à l’écoute, accepter l’alternance, le partage d’un dessein commun (pas un catalogue d’élucubrations personnelles).
Le futur candidat pourrait moderniser sa fonction en proposant un référendum de mi-mandat pour justifier son cap ou partir s’il ne tenait pas ses promesses ou abuserait de son pouvoir; et, en fin de mandat obtenir un quitus financier sur son bilan validé par un collège d'experts et de sages au risque de le faire condamner sur ses biens par les tribunaux; de même ses indemnités et dépenses de mandat révisées chaque année au vu des résultats de sa stratégie.
Le futur candidat pourrait s'obliger également à faire une déclaration de patrimoine, un bilan médical et psychologique d’aptitude à la fonction, ce qui écarterait l’aventurier, l’opportuniste, le carriériste de toutes activités électives. Car celui qui, hier ou demain, vide la caisse commune, tricote des alliances de complaisance ou favorise des passe-droits, hypothèque ses concitoyens sur plusieurs générations. Cette particularité se vérifie chaque jour devant une justice tardive et incapable de réparer le préjudice commis au nom de la démocratie.
Vous ironisez de cette réflexion utopique ?
Confieriez-vous votre destin et votre argent au premier venu ?
Il est consternant d’installer sans contrepartie, pendant six ans, des personnages troubles, autocrates, caractériels, s’achetant une majorité électorale de quelques voix (souvent obtenues par procurations ou pressions), parce qu’ils parlent fort, contestent les lois et manipulent les faibles à coups de promesses sans lendemain.
Avec le recul, notre démocratie - née de la Révolution et de l’Empire - est à bout de souffle. A chaque élection elle confie son avenir, par cupidité ou ignorance, davantage à un petit clan qui fredonne approximativement notre devise républicaine qu’à une équipe compétente.
Futur candidat ! Si tu es capable d’éradiquer la dette, de réguler le tourisme, de dominer tes pulsions, de respecter l’opposition, d’écouter les citoyens, de stopper le béton, de transmettre les bonnes valeurs, d’éviter de parler pour ne rien dire… alors tu seras le réunificateur espéré au Lavandou en 2026… !
Cercle d’études Reyer
Emmanuel Moreau