Pas tout à fait ! Avec quasiment un électeur sur deux contre sa candidature, le nouveau maire devra faire la preuve qu’il a changé. Or, sa liste n’est pas celle de l’ouverture, mais plutôt celle de la continuité de figurants qui raisonnent avec leur clan, pas avec leur raison. Le nouveau maire est faible sur l’écologie, le tourisme, les relations de voisinage, le port, l’urbanisme…il n’a pas su s’entourer des compétences indispensables, plus fortes que son égo. Au contraire, il s’en est débarrassé et s’est accaparé tous les rouages de la commune en plaçant des factionnaires à sa main. En 20 ans, il a creusé le déficit économique que l’on connait, repliant le Lavandou sur lui-même. Mais, on doit lui reconnaitre sa constance sur le terrain. Il est vrai qu’un territoire de 3000 hectares composé à près de 40 % de personnes âgées qui ne veulent rien entreprendre, ce n’est pas grand-chose à maitriser. Cependant, la donne change pour lui, avec l’intercommunalité qui va lui imposer quelques règles multilatérales d'un bon fonctionnement, et une nouvelle opposition qui semble vouloir s’installer dans un rôle sans compromis. Lorsque l’on examine en détail son catalogue de promesses – qui n’a pas été lu par la plupart de ses électeurs – rien de bien excitant. Une ritournelle, digne d’un syndic de copropriété, qui renouvelle son contrat sans grand enthousiasme. Nul besoin de 220 employés municipaux pour le mettre en œuvre. Quant au tourisme, l’auto satisfaction d’un Epic bien en main municipale prête à sourire. Il aurait pu économiser les tracts "caniveaux" contre ses concurrents qui apportaient une certaine vérité à sa gestion. Finalement, il est peu probable qu’il soit le vainqueur de cette élection municipale. L’erreur des opposants a été de sous-estimer le particularisme du corps électoral abusé par la bienfaisance calculée du maire sortant sur les 12 derniers mois. Un festival de petites attentions mêlé de paternalisme. En d’autres lieux appelé clientélisme, une recette aussi vieille que le monde.