Gil Bernardi œuvre en sous-main pour contrarier le rapprochement du Lavandou vers l'intercommunalité "Méditerranée, porte des Maures. MPM" cette intercommunalité naturelle qui réunit déjà Bormes Les Mimosas, La Londe, Cuers et Pierrefeu est combattue par le maire UMP et quelques élus godillots de sa majorité qui l'ont suivi dans sa malheureuse initiative de rejoindre celle de Saint-Tropez, contre nature et toujours embryonnaire, et ses douze villages de frères ennemis sur le sujet.
Rien n'est joué cependant... Il est grand temps d'informer les lavandourains sur les conséquences du choix qui sera fait à leur insu dans les prochains mois... Nous les invitons à s'exprimer.
A notre propre initiative, nous publions des extraits de la revue municipale de Bormes Les Mimosas, sur la position d'Albert Vatinet, maire du village, vice-président du Conseil Général et Marianne d'Or 2009 pour l'excellence de sa gestion municipale. (Tout comme François De Canson en 2010, nouveau maire de La Londe)...Démonstration évidente des avantages de l'intercommunalité, pourtant boudée par nos élus majoritaires, l'avancement des travaux de la station d'épuration, et le PLU borméen (notre commune est indirectement concernée) y sont aussi évoqués... Complément d'information, il faut ici préciser que la maison de retraite de Bormes, toute proche de la nouvelle structure multi accueil des enfants, reçoit ses premiers hôtes alors que "la notre" est encore dans les cartons des promesses électorales, malgré la persévérance de Charlotte Bouvard, notre première adjointe...
Arnaud Parenty - Lavandou Ensemble
Extraits de la revue municipale de Bormes Les Mimosas
« Vous avez il y a quelques semaines procédé à la pose de la « première pierre » de la nouvelle station d’épuration. Pouvez-vous nous rappeler pourquoi un tel chantier a été entrepris et comment le choix du prestataire a été effectué ?
Albert Vatinet : La mise aux normes de la station d'épuration intercommunale Bormes — Le Lavandou nous a été imposée par Bruxelles et l'Etat, donc le préfet du Var. Je ne reviendrai pas sur les péripéties anecdotiques qui nous ont amenés à procéder au choix d'OTV, filière de Véolia. Les délégués des deux communes au SIVOM (Bormes et le Lavandou) ont examiné deux projets de grande qualité qui garantissaient, aussi bien l'un que l'autre, la qualité des rejets en mer. Notre souci a toujours été de garantir cette qualité, de protéger notre environnement et de préserver l'avenir de nos enfants.
Notre station d'épuration traite en effet 1,5 million de M3 d'eaux usées par an. Toutes les techniques ont été étudiées. Les avantages respectifs économiques ou environnementaux ainsi que leur impact sur le prix de l'eau ont été étudiés et comparés. Le choix définitif se porte sur la proposition de l'entreprise OTV qui répondait à l'ensemble des objectifs que nous nous étions fixés et prenait en compte les projets de développement pour les 30 prochaines années des communes du Lavandou et de Bormes. Notre station d'épuration est dimensionnée pour 100.000 à 120.000 habitants alors que notre bassin de vie compte 15.000 habitants à l'année.
Cette mise aux normes aura t ‘elle un impact financier sur les usagers ?
Albert Vatinet : J'avais, en campagne électorale, annoncée que la mise aux normes de la station d'épuration devrait être intégralement assumée financièrement par les usagers et que le prix du M3 subirait inévitablement une augmentation pouvant aller jusqu'à l'euro. En matière d'eau et d'assainissement, la loi prévoit que l'ensemble des coûts doit être intégralement assuré par l'usager, c'est pourquoi la facture d'eau comprend déjà une nouvelle surtaxe destinée à financer cet investissement.
La proposition d'OTV était la moins disante puisqu'inférieure à sa concurrente de 2,6 millions d'euros HT. Lors du vote du comité syndical, les deux voix du Lavandou se sont opposées à ce choix. Les deux voix de Bormes, dont la mienne, l'ont accepté. La voix du président étant prépondérante j'ai pris la responsabilité et je l'assume de choisir le projet le mieux et le moins disant, c'est à dire celui d'OTV. Je ne le regrette pas car, déjà, nous savons que l'augmentation du prix du m3 pourra être limité à 0,65 euros au lieu d'un euro. De plus, à Bormes les Mimosas, dans le cadre de la politique que nous menons, nous avons pu prendre en charge, sur le budget annexe assainissement, une partie de cette augmentation, soit 0,15 euros par m3.
Au final, quel devrait être le coût total de cette opération et où en est le chantier ?
Albert Vatinet : Les travaux ont commencé et devraient s'achever au printemps 2011 (mars ou avril). Le montant de l'offre retenue s'élève à 15 610 707 € TTC. Le montant global de l'opération en tenant compte des études préalables, de l'assistance à maîtrise d'ouvrage, de l'assistance des bureaux de contrôles techniques et de coordination sécurité, des études complémentaires envisageables, des travaux annexes et de la révision des prix sera d'environ 17,5 millions d'euros. Ce projet sera subventionné à hauteur de 5,3 millions d'euros par nos différents partenaires : Agence de l'eau (3,3 millions d'euros), conseil général (1,8 millions d'euros) et Etat (200 000 euros).
Ainsi se met en place un projet écologiquement optimisé dans la logique du développement durable moins gourmand en énergie et doté de la haute qualité environnementale (HQE). Une difficulté supplémentaire réside dans la nécessité de poursuivre l'exploitation de l'ancienne station tout en construisant de nouveaux ouvrages sur la même emprise foncière restreinte. La mise en fonctionnement de la nouvelles station d'épuration est prévue en mars ou avril 2011.
Toujours dans le domaine de la gestion de l’eau et de son prix, pouvons-nous en profiter pour faire le point sur l’enjeu de la renégociation du prix de l’eau ?
Albert Vatinet : Absolument, nous entamerons des négociations avec les candidats au marché d'affermage qui doit être renouvelé en 2012. Nous espérons que la concurrence, dans la transparence du marché public, jouera complètement son rôle. Notre objectif est clair, nous voulons garantir la qualité du service et diminuer de façon conséquente le prix de l'eau.
Autre dossier essentiel pour Bormes et les borméens, la mise en place du PLU (plan local d’urbanisme). Pouvez-vous nous dire où en est ce dossier ?
Albert Vatinet : Nous savons ce qu'était en 2009 la position de l'Etat et du préfet de l'époque : pas de PLU tant que la station d'épuration n'était pas mise aux normes. J'ai souhaité rencontrer personnellement notre nouveau préfet, M. Parent et notre nouveau secrétaire général M. Demazière. Je leur ai expliqué et crois avoir eu la chance d'être compris que pour des raisons humaines et économiques, dans le contexte économique général, nous ne pouvions pas perdre de temps et devions mener de front la mise en place du PLU et la construction de la station d'épuration.
Un accord a donc été trouvé entre l’Etat et la commune, pouvez-vous nous en donner les tenants et aboutissants ?
Albert Vatinet : Premier point, notre PLU intégrant les recommandations formulées par les services de l'Etat a été arrêté lors du conseil municipal du 25 mai 2010 par l'ensemble des élus, minorité comprise, à l'unanimité si on veut bien considérer que l'abstention d'une élue minoritaire ne saurait être considérée hostile au projet présenté comme elle nous l'a bien précisé. C'est une grande satisfaction pour moi d'avoir obtenu un tel vote de confiance et c'est un encouragement pour le conseil municipal de continuer à travailler uni au bénéfice de Bormes.
En accord avec le secrétariat général de la Préfecture et le directeur départemental de l'équipement, je peux vous dire que l'enquête publique devrait être diligentée à l'automne, à cheval sur octobre novembre 2010. L'approbation du PLU par le conseil municipal pourrait être envisageable en fin 2010 ou début 2011.
Second point, la loi sur l'eau. Nous nous situons en amont de la commune du Lavandou, nous devons garantir cette commune et le Batailler en cas de crue contre les effets de l'imperméabilisation due à la mise en place du PLU de Bormes. Nous avons donc, dans le cadre de la loi sur l'eau, déposé notre dossier le 23 février 2010 en préfecture, il est en cours d'examen et une enquête publique spécifique pourrait se dérouler cet été en juillet et août. Il restera donc à la commune à respecter ses délais et à l'état de nous aider à le faire comme il s'y est engagé. Par ailleurs, notre PLU s'intégrera parfaitement au SCOT (schéma de cohérence territoriale) qui a été approuvé et est donc devenu un document d'urbanisme incontournable
Le choix de conserver le même prestataire de service pour le marché de collecte et du traitement des ordures ménagères a été effectué. Pouvez-vous nous en dire davantage ?
Albert Vatinet ; Le marché public a eu lieu fin 2009, il prend effet dès 2010 avec, comme prestataire, le groupe Pizzorno qui s'est révélé le mieux offrant et le mieux susceptible de répondre à la saisonnalité de nos communes. C'est avec ce groupe que nous gérons également le problème des boues de la station d'épuration
Dernier des enjeux annoncés durant la campagne électorale, mais non le moindre, l’intercommunalité. Le dossier semble avoir avancé à grand pas, pouvez-vous nous dire quels seront donc les futurs partenaires privilégiés de Bormes les Mimosas ?
Albert Vatinet : Notre communauté de communes s'appellera «Méditerranée, porte des Maures. MPM ». Elle regroupera les quatre communes de Bormes les Mimosas, Cuers, Pierrefeu et la Londe. A notre grande surprise et à notre grand regret, les communes de Collobrières et du Lavandou n'ont pas souhaité s'associer à notre démarche. Une décision les concernant sera prise probablement en 2013 avant les prochaines échéances municipales. Pour des raisons historiques, économiques, humaines et sentimentales, les Borméens n'arrivent pas à comprendre les réticences du Lavandou.. Je rappelle à ce propos les déclarations que j'ai faites dans le Bormes Infos et à l'occasion de la présentation de mes vœux.
Où en sommes-nous actuellement ?
Albert Vatinet : Le périmètre a été arrêté par le préfet, nous sommes en train de déterminer les compétences que nous donnerons à cette intercommunalité. Nous sommes en train de la doter d'un règlement spécifique que chacun de nos conseils municipaux devra valider avant l'été. Le président sera M. François de Carlson, maire de la Londe, et les trois vice-présidents seront, dans l'ordre, le maire de Bormes les Mimosas, le maire de Pierrefeu M. Martinelli, le maire de Cuers M. Perrugini.
Les compétences de l'intercommunalité seront réparties entre ces quatre élus. Nous espérons, dès 2011, annoncer les retombées financières de notre décision et élaborer des projets communautaires. Les trois délégués titulaires de Bormes sont Le territoire de la communauté de communes Albert Vatinet, Danielle Borghetti et François Arizzi. Leurs trois «Méditerranée, porte des Maures» suppléants sont Nicole Pestre, Jean-Louis Valade et Rania Mekkerri. "