Du jamais vu au Lavandou ! le maire sortant distribuant sur la voie publique un tract de dénigrement contre son adversaire Thierry Saussez. Ce document, édité par Regain sa protection rapprochée, est une contre-attaque à l’interview paru dans Var Matin intitulé « Thierry Saussez, le retour ». Les arguties, au ras des buses, n’apportent rien au programme soit disant « ambitieux » du sortant qui s’égare entre houspilles et satisfécits. Cet élu, qui pratique déjà la vindicte populiste depuis trois mandats, laissera l’électeur sur sa faim de démocratie. Le sortant oublie un peu vite les turpitudes, censures, obstructions et moqueries dont il a accablé ses trois conseillers municipaux d’opposition. Il escamote tout autant sa présidence du SIPI (prévention des inondations) dont les études sur la commune ont recommandé dès 2003 certains travaux urgents, jamais entrepris. Ce factum est indigne du premier magistrat du plus beau village de France. Au passage, il revendique son amitié avec Nicolas Sarkozy, qui partagerait son émotion. Cependant, nous ne connaissons de l’ex président qu’un signe de compassion avec celui que le sortant a jeté dans un traquenard la veille d’un certain référendum contre Port-Cros. Evidemment, le sortant est traumatisé par sa défaillance. C’est la première fois qu’un audacieux ose piétiner son pré carré et ouvre les yeux à la population, le verbe haut, sur ses 19 ans d’immobilisme. De cela, la majorité silencieuse en est ravie, car enfin la parole est libérée au Lavandou. Mais que veut au juste ce maire sortant ? La reconnaissance éternelle de son action, de sa vision chauvine et de sa perspicacité à se sortir d’un mauvais pas, par sa célèbre formule magique « ce n’est pas de ma faute » et la recherche d’un coupable. Il tente ainsi de s’octroyer le privilège du cœur accusant son concurrent de se réjouir des inondations et de faire campagne sur le malheur des gens. C’est omettre un peu vite que le maire c’est lui et que sa fonction l’oblige. La victimisation devient son credo de campagne et ce n’est pas très bon pour solliciter un quatrième mandat auprès d’un électorat décidé enfin à s’en débarrasser.
Tract Regain distribué sur la voie publique le 20 février 2014