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L'opposition Lavandou Ensemble vient de prendre connaissance d'un dossier d'importance :le rapport d'étude de juillet 2003 ordonné par le SIPI, réalisé par la Société SOGREAH, AVANT PROJET, MAITRISE D'OEUVRE DES ETUDES D'AMENAGEMENT DE LA VIEILLE ET DU BATAILLER,  jusqu'à lors détenu secrètement par les édiles du SIPI (Syndicat Intercommunal pour la Préventions des Inondations, Bormes les Mimosas et du Lavandou), dont le Président n'est autre que le Maire du Lavandou entouré d'un conseil d'administration composé d'un élu titulaire du Lavandou, de deux élus titulaires  de la commune de Bormes, et d'un élu suppléant pour chaque commune .

A titre d'information, sachez tout d'abord que, depuis plusieurs mois, nous demandons les comptes financiers du SIPI détenus par le Maire du Lavandou, Président du SIPI. Les seuls comptes administratifs que nous avons pu obtenir  récemment (CA 2008 à 2012) étaient frappés d'erreurs de transcriptions  et de report de chiffres. Nous avons même appris que la secrétaire administrative du SIPI (en retraite depuis plus de vingt ans de la fonction publique) exerçait cette activité à titre bénévole...parait-il. La commune du Lavandou ne doit pas avoir suffisamment  de personnel compétent pour assumer l'administration et la gestion du SIPI. Quand nous examinons l'activité réelle du SIPI de ces dix dernières années, nous sommes persuadés qu'il doit bien y avoir un(e) employé(e) de la fonction publique communale compétent(e) et disponible pour exercer le poste de secrétaire administratif. Cela éviterait très certainement toutes ces erreurs de chiffrage que nous avons communiqué à la direction générale des services de la Ville.    


Que dit ce rapport d'études établi  par la SOGREAH en juillet 2003 ? (extraits du rapport)

N° 4- AVANT PROJET DES AMENAGEMENTS DU BATAILLER.

4.1 - Exutoire du Batailler entre le pont de la RN 98 et la plage

-"A l'amont du tronçon, le transit du débit est contrôlé par le gabarit du pont RD 98 dont l'étude SIEE a montré qu'il était insuffisant pour véhiculer le débit de crue décennale".

-"L'aménagement envisagé sur ce tronçon prévoit: - l'élargissement de la section bétonné jusqu'à une largeur de 20 m afin de réduire les vitesses d'écoulements et s'affranchir autant que possible des phénomènes d'embâcles et de bouchons sableux".

-"La reconstruction du pont de la RD 98 qui constitue actuellement un point dur au transit des crues en raison de l'insuffisance de son gabarit et de son excentricité par rapport à la direction principale des écoulements. Le schéma initial proposé par SIEE-COUMELONGUE prévoyait de porter la largeur du pont à 12 m (au lieu de 8 m aujourd'hui) et de le doubler par un ouvrage de décharge de 8 m de largeur situé en rive droite".

-"En outre, sur un cours d'eau tel que le Batailler où les phénomènes d'embâcles peuvent jouer un rôle prépondérant sur la dynamique des crues, il semble préférable de préconiser des aménagements de pleine section dont on est sûr qu'ils pourront jouer leur rôle lors du passage de la crue".

-"Il convient également de garder présent à l'esprit que ce tronçon aval du Batailler doit non seulement véhiculer le débit décennal de ce cours d'eau mais aussi absorber le surplus de débit provenant de la dérivation de la Vielle via La Grande Bastide".

-"D'autre part, un recalibrage du Batailler en rive droite conduirait à la suppression de 37 emplacements de stationnements de la résidence privée de la Corvette".

-"Après discussion avec le syndic de la copropriété, il est apparu qu'un compromis n'est pas envisageable pour la rétrocession des emplacements de parking, y compris dans l'hypothèse d'une restitution par la commune du Lavandou d'une emprise identique".

-"Ces considérations conduisent à opter pour un aménagement en rive gauche avec une mise à gabarit du pont de la RD 98 dont la largeur sera porté à 20 m".

-"Cet aménagement présente plusieurs avantages:  - Il constitue la solution la plus sécuritaire en terme de libre écoulement des eaux. - Il permet de redresser l'écoulement au droit du pont et donc de minimiser la perte de charge  par excentricité. - Des travaux sur le ont sont de toute façon indispensable".

-"Par contre, il présente plusieurs inconvénients majeurs:  -La station de pompage en bordure du Batailler, constitue un nœud essentiel du réseau d'assainissement de la commune du Lavandou, devra être déplacée, ce qui va très fortement grever le coût du projet. - L'accès à la rue Calendal devra également  être réaménagé, incluant le comblement du passage souterrain et la suppression des places de parking actuellement situées le long du Batailler".

4.2 - PROTECTION DE LA RIVE DROITE DU BATAILLER.

-"La parcelle Van Doren située en rive du Batailler à l'amont de la RD 98 constitue une zone de stockage prépondérante pour la dynamique des crues de la rivière"

-"Or, l'exutoire naturel  de ce bassin, se situe à environ 300 m au sud du pont de la RD 98 et génère l'inondation systématique de la voie routière par ce point bas".

-"Le Schéma d'Aménagement initial réalisé par SIEE-COUMELONGUE prévoyait la réalisation d'un ouvrage de décharge sous la route, puis d'un chenal évasé ver la mer".

4.3 - PONT RD 98- CONFLUENCE GRANDE BASTIDE

- "Sur ce tronçon, le principe d'aménagement retenu prévoit un recalibrage à la fois de la rivière en rive droite et en rive gauche dans le prolongement de la rectification du gabarit du pont".

- "Sur ce tronçon,  l'emprise total de l'aménagement s'étend sur une largeur de 27 m environ et s'appuie en rive gauche sur la clôture de la résidence des Cyclades. Il empiète sur la limite rive droite définie  dans la convention Van Doren. Cette modification par rapport au projet initial établi par SIEE-COUMELONGUE découle de la nécessité de poursuivre le recalibrage du Batailler dans l'axe de la rectification du gabarit du pont de la RD 98".

4.4.1 - CONFLUENCE GRANDE BASTIDE - ZAC THEVA

-"La construction récente de la résidence des "Jardins d'Anglade" dans une zone pourtant diagnostiquée comme fortement inondable dans l'étude SIEE-COUMELONGUE, conduit à pourvoir les berges de la fourche de confluence  (rive droite de la Grande Bastide et rive gauche du Batailler)d'un merlon de protection anti-crue d'une largeur de 4 m, calé au niveau de la crue décennale de référence plus une revanche de 0.6 m. Il convient toutefois de garder présent à l'esprit que cette solution constitue un pis-aller; en effet, ce secteur aujourd'hui occupé par la résidence de Jardins d'Anglade constituait auparavant la zone de confluence et l'exutoire naturel des eaux débordées sur les champs majeurs du Batailler et de la Grande Bastide".                      

4.4.5 - PONT DE LA RD 298 route de La Favière / Bénat.

- "L'aménagement du pont de la RD 298 devra être mené en concertation avec la DDE 83 pour l'inscrire dans un projet plus général de réaménagement du carrefour".

- "Il est envisagé d'élargir l'ouverture actuelle du pont vers la rive droite afin de porter sa largeur à 16 m et réduire ainsi l'excentricité de la rivière au franchissement de l'ouvrage. La hauteur sous-poutre sera portée au niveau de la crue centennale plus une revanche de 40 cm".

4.6.1 - PONT DU RD 298 - GUE DE CATALANES

- "Ce gué constitue actuellement un point de débordement préférentiel de la rivière qui entraîne notamment l'inondation fréquente du chemin des Berles. En ce point, l'aménagement prévoit la réalisation d'un dos d'âne sur le chemin d'accès au gué en rive gauche. La crête de ce dos d'âne sera calée au niveau de la crue décennale + une revanche de 60 cm".

4.6.2 - GUÉ DES CATALANES - ROUTE DE CABASSON

- "D'autre part, le chemin des Berles longe la rivière sur ce tronçon et vient "lécher" la berge rive gauche sur plusieurs dizaines de mètres, dans la concavité du méandre. A cet endroit, le chemin est en déblai par rapport à la crête de la berge, aussi compte tenu du rôle névralgique que joue ce chemin pour l'intervention des secours en cas d'événement de crue, il est proposé de le rehausser sur un linéaire de 220 ml pour le caler au niveau de la crue décennale de référence plus une revanche de 60 cm".

4.7 - ROUTE DE CABASSON - CHEMIN DU NIEL

4.7.1- Confluence du Patelin.

- "Le pont du Patelin constitue actuellement une entrave importante à l'écoulement des crues du Batailler en raison de son gabarit très réduit. La réalisation de cet ouvrage n'apparaît pas pertinente en raison de son implantation particulièrement défavorable dans la courbure de la rivière et au droit d'une confluence. Il a été jugé plus opportun de supprimer l'ouvrage existant et de réaliser un ouvrage neuf permettant un franchissement du cours d'eau et un raccordement au chemin des Surles qui ne perturbe pas la dynamique des crues. La suppression du pont de Patelin devra s'accompagner de la réalisation d'un mur vertical en béton ou en gabion sur les deux berges de la rivière afin d'assurer la stabilité du talus. L'arase du mur sera porté à 12.60 m NGF correspondant sensiblement au niveau de protection actuel de cette zone. Le nouveau pont du Patelin sera implanté 80 m en amont de l'ouvrage actuel. La réhabilitation du pont du Patelin constitue un aménagement ponctuel qui peut être mené indépendamment du schéma d'aménagement général de la rivière".


Avant projet des aménagements du Batailler de septembre 2009,

5.1 Exutoire du Batailler entre le pont de la RD 98 (embouchure route de la Favière) et la plage.

-" Il convient de garder présent à l'esprit que ce tronçon aval du Batailler doit non seulement  véhiculer le débit décennal de ce cours d'eau mais aussi absorber le surplus de débit provenant de la Vieille via la Grande Bastde (5.5 m3/seconde en crue décennale). Les modélisations de dimensionnement des aménagements face à une crue décennale, ont donc été effectuées en injectant un débit de 45 m3/seconde en amont du pont de la RD 98".

La largeur du pont de la RD 98 sera portée à 15 m, dans la continuité de recalibrage du tronçon amont (élargissement sur la rive droite)".

-"Ces aménagements présentent plusieurs avantages:

-La modélisation montre que cette combinaison d'aménagements permettra d'écouler une cure décennale augmentée de 5.5 m3/seconde (chenal de dérivation de la Vieille), sans débordements.

-Il constitue la solution la plus sécuritaire en termes de libre écoulement des eaux (notamment il nécessite une maintenance minime au contraire d'un ouvrage de décharge qui risque d'être fréquemment envahi par la végétation et le sable)Il permet de redresser l'écoulement au droit du pont de minimiser la perte de charge par excentricité.

-Des travaux sur le pont sont de toute façon indispensables, donc autant concentrer l'aménagement sur cet ouvrage plutôt que de multiplier les contraintes de chantier.

-La suppression  des dalles bétonnées et le retour à un lit naturel du cours d'eau, permettront de retrouver le radier naturel du cours d'eau".

-"Néanmoins, il faut noter que l'élargissement de la section d'écoulement en aval direct du pont, empiétera sur le parking de la résidence de la Corvette sur environ 35 M2, il faudra prévoir le réaménagement de 4 places de parking, voir la perte de 2 places".

Concernant les articles du N° 4- AVANT PROJET DES AMENAGEMENTS DU BATAILLER, figurant dans le rapport d'étude de la SOGREAH de juillet 2003, les recommandations sont reprisent dans le rapport de 2009, voir ci-dessus rapport d'études 2003.


Que dit le rapport d'étude établi  par la SOGREAH en octobre 2009 ? (extraits du rapport)

-"L'objet de cette étude est de reprendre le modèle existant sur la commune du Lavandou et d'affirmer certains secteurs. Les hypothèses hydrologiques restent inchangées et sont directement issues de l'étude hydrologique réalisée par le CEMAGREF (prédétermination des débits de projet - mai 1996)".

-"Pour répondre à ces attentes, nous avons donc réalisé sur l'état initial un affinement de notre modèle mathématique (réalisé en 2003 pour le SIPI) sur les secteurs concernés".


LA RESPONSABILITE DU SIPI DANS LES INONDATIONS DU 19 JANVIER 2014

Nous pouvons dire après lecture de ce rapport d'étude que la réalisation d'un ouvrage de 20 m de largeur  traversant la RD 98 est indispensable pour limiter tout risque de débordement sur la rive gauche et  éviter le stockage en amont de la rive droite, qui forcement fini par traverser la RD 98  au point bas pour aller rejoindre la plage de l'Anglade, et détruire tous les aménagements publics, les structures des plagistes et dévaster  la plage. Un pont de 20 m de largeur sur 2,5 m de hauteur minimum, représente une surface de 50 m2, soit un débit de 150 m3 /seconde. Souvenez-vous, c'est le volume estimé et  annoncé par le Maire en réunion publique du 24/01/2014 pour la crue du 19/01/2014.

Si la décision de réaliser un pont de 20 m de long avait été prise par le SIPI à la suite du rapport d'étude de 2003, nous aurions très certainement évité les dégradations des plages, des plagistes et des bâtiments rive gauche et rive droite.

Le pont de la RD 2098 route de la Favière / Bénat préconisé dans le rapport d'étude de 2003 prévoit un passage d'eau  de 16 m de longueur par 3  m de hauteur  minimum = 48 m2, soit 144 m3/seconde).

Une question se pose aujourd'hui: y a -t-il eu une véritable concertation entre le SIPI  Bormes / Le Lavandou et la DDE 83 pour préparer un projet de réaménagement du carrefour en intégrant un nouveau pont de 16 m  de largeur depuis 2003, et qu'en est-il du dossier aujourd'hui ?   

La priorité d'hier est devenue l'urgence d'aujourd'hui, au regard de la catastrophe que nos concitoyens ont vécus avec douleur depuis la crue du 19/01/2014.

Nous exigeons des explications  des responsables du SIPI qui détiennent le pouvoir décisionnaire concernant la sécurité publique des deux communes qui viennent de subir cette catastrophe.

Comment le SIPI a pu laisser passer toutes ces années sans envisager la réalisation de ces ouvrages indispensables pour la sécurité des personnes et des biens ?

Comment le SIPI a pu décider de réaliser les travaux de raccordement de la Vieille via le Batailler en 2013, sans tenir compte de ce rapport d'étude de 2003 qui n'a jamais préconisé de réaliser le déversoir de la Vieille sans élargir le pont de la RD 98 ?

Traversée souterraine  Av Vincent Auriol + passage sous la rue Calendal, coût de ces travaux 850 000 euros. Chemin des Berles, les travaux préconisés dans l'étude de 2003 non pas été réalisés correctement dans les deux secteur critiques ( le Gué de Catalane et la partie concave de la berge qui vient s'appuyer sur le chemin des Berles sur plusieurs dizaines de mètres, d'ou le débordement du 19/01/2014.

 
Cette étude fait poser trois questions essentielles et des interrogations :

-1- Quelle est l'action réelle menée par le SIPI Bormes / Le Lavandou depuis 2003 ?

-2-Quelle est l'attitude de la DDE dans cette affaire après le rapport d'étude de 2003 ?

-3- Quelle est la responsabilité juridique, financière et morale du SIPI, suite aux erreurs d'appréciation, et surtout l'inapplication des recommandations du rapport d'étude de la SOGREAH de 2003 ?

-4- Pourquoi la Préfecture du Var a-t-elle laissé faire ces travaux de dérivation réalisés en 2013 sans tenir compte de ce rapport d'étude de 2003 ?

 -5-Qui va financer les travaux à venir, pourtant  indispensables pour la sécurité des personnes et des biens ?

-6- Pourquoi le Président du SIPI, Maire du Lavandou, a -t-il laissé les élus de Bormes et du Lavandou en dehors de cette réalité d'insécurité que les études mettaient en évidence ?

-7- Pourquoi le SIPI n'a pas informé, ni interrogé la population (par référendum populaire) des deux communes concernant des travaux indispensables, certes coûteux, qu'ils devront forcément payer un jour pour assurer la sécurité publique de tous ?     

Il faudra bien pourtant que les pouvoirs  publics communaux, départementaux, régionaux et nationaux conjuguent la mise en place d'une concertation et d'un programme de réalisation qui ne peut être reculé sans cesse. Tous ces pouvoirs publics ne peuvent continuer à fermer les yeux sur des risques majeurs de sécurité publique.

Nous avons suffisamment perdu de temps depuis 2003 avec des dépenses inadaptées  (cf. 850 000 euros de travaux pour l'exutoire du Batailler) réalisés par le SIPI Bormes Le Lavandou. 

La population doit savoir. Elle doit être informée maintenant des orientations qui seront prises dans ces prochaines années. Les élus en place aujourd'hui, et ceux qui prétendent diriger demain nos communes, doivent exprimer leurs propositions sur ces questions de sécurité publique, et s'engager sur ce sujet qui est devenu impératif et urgent. 
 

Arnaud Parenty, Jacqueline Pilette, Marc Lamaziere. Conseillers municipaux du Lavandou

 

 

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Un nouveau Cap pour le Lavandou !

 

Tag(s) : #Urbanisme
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