Parodiée de la célèbre formule du Général de Gaulle, (Québec 1967), la conclusion éditoriale* du maire Gil Bernardi est éclatante de vérité ! Oui les lavandourains souhaitent se libérer de ses 18 ans de mainmise catastrophique sur la commune. 18 ans d’immobilisme qui se traduisent par plantations de palmiers, enjolivure du centre-ville et quelques sacs de sable jetés à la mer. Avec 3 générations de conseillers municipaux anesthésiés, il a occupé sa fonction à paralyser les initiatives ne venant pas de lui, accroissant ses génuflecteurs selon le principe de la sclérose en plaques. C’est l’effet de meute du pouvoir absolu. Lui baiser la main, obtenir sa bénédiction, déjouer ses coups de fusil (judiciaires) est une sorte d'assurance "tranquillité". Malheur aux résistants, mécontents et autres empêcheurs de faire des affaires municipales en rond. L’attaque n’est jamais frontale (il déteste) mais procédurière jusqu’à l’usure des tribunaux qui finissent par plier sous l’habileté de son armada d’avocats grassement payés (surtout l’un). Le carnet d’adresses du maire est suborné aux liaisons dangereuses. Il croit avoir des amis, alors que ce sont des opportunistes se servant de sa cupidité ontologique (il est né un 31 décembre). Ce qui lui occasionne des annonces prématurées sur des projets imaginaires. En ce sens, le Lavandou supposé libre de toute influence, vent debout contre l’ennemi extérieur (entendez hors les frontières communales), contestant le pouvoir de l’Etat, flattant l’atavisme…l’ont provisoirement protégé. Le Lavandou immobile, c’est plus rassurant pour les pièces rapportées et les retraités (les 3/4 de la population) qui considèrent cette commune comme un terminus édénique. La progression du 3ème âge crée désormais un déséquilibre social et paralyse l’ambition économique de la commune qui n’a rien d’autre à vendre que son sable depuis 1913. La lutte est engagée entre l’inévitable kermesse estivale et le paradis perdu. Changer de braquet est au-dessus des capacités intellectuelles de la municipalité. Elle a toujours vécu flux et reflux économiques de cette manière : 3 mois de pêche au gros pour 9 mois de léthargie. Pourquoi changer ? Seul bémol : la mariée est centenaire, le territoire se réduit, l’impôt ne suffit plus au train de vie municipal, les ennemis sont partout, la citadelle est cernée… il faut urgemment trouver des amants dans l’autre monde. Par exemple, de sulfureux magiciens de l’argent inodore…qu’on liquidera plus tard à la Kalachnikov ! Qui croquera l’autre ? De Gaulle avait eu l'élégance de démissionner après le référendum d'avril 1969; pas Gil Bernardi malgré son référendum ridicule de mai 2011. Les lavandourains sont fatigués de cet interlude trop long, ils voudraient bien tourner la page Bernardi, voir un horizon nouveau et aussi pouvoir crier en mars 2014 « Vive le Lavandou...Vive le Lavandou libéré »
*Edito. Revue municipale 2013