Malgré les effets d’annonces, la fréquentation touristique est à la traine au Lavandou au grand soulagement des résidents subissant chaque année l’enfer d’une surfréquentation estivale.
Plusieurs explications à cette marée basse :
La mauvaise économie française qui fait face à une inflation jamais vue et une perte de pouvoir d’achat en recul depuis deux années.
Le coût du transport par la route qui, malgré les aides provisoires, décourage les destinations enclavées et s’ajoute aux grèves imprévisibles des transports publics.
Une 7ème vague Covid qui s’invite dans le Var et les Bouches du Rhône malgré les vaccinations à répétition.
Les méduses, la fermeture sanitaire des plages, la canicule, l’interdiction des massifs boisés en prévention incendie.
L’incertitude de l’emploi et l’augmentation alarmante de la précarité invitent à la prudence économique.
L’imprévoyance des professionnels par l’absence remarquée de saisonniers qualifiés, faute de salaires justes et de logements accessibles.
Enfin, l’ambiance délétère d’une guerre incontrôlable qui se profile en Europe contre l’Occident.
Tous ces constats ne garantissent pas aux courageux touristes des vacances sereines, les poussant au système D chez les amis ou les locations à plusieurs.
Côté Lavandou, le virage écologique tourne à la farce : piscine municipale d'eau douce remplie deux fois malgré les arrêtés sécheresse; l'animation vire aux « soirées tapages » avec feux d’artifices, sardinades, parades… et la bulle immobilière défigure définitivement le village !
Au Lavandou, c’est l’illusion de l'Eldorado tous les jours de juillet à août du moment que l’argent rentre.
D’ailleurs, à bien regarder les idylliques éditions touristiques abandonnées sur les étagères des professionnels locaux, la question de leur publication est posée. Ne seraient-elles pas plus utiles ailleurs plutôt que de convaincre des vacanciers sur place désabusés par la réalité ? Et puis combien d’arbres sacrifiés pour les imprimer ?
Mais l’art du blingbling politique n’est pas accessible au marketing touristique. Le verbe avant la réflexion est la signature de cette 5ème mandature égarée dans sa vérité. Si, désormais, la saison estivale se limite à deux mois, gare aux impôts fonciers et aux emprunts !