« Il nous enfume encore brillamment » pouvait-on entendre à la sortie de la messe municipale. Les 44,55 % des lavandourains opposés à sa réélection apprécieront son verbiage irrespectueux à l’attention de leurs représentants sur les inondations :
« …certains se soient laissés aller à la facilité d’un déferlement de haine, comme à vouloir profiter du malheur de nos concitoyens. A m’attaquer de la façon la plus méprisable, comme si j’étais responsable de ce nouvel épisode de pluies démesurée… Comme si j’avais été économe de mes efforts pour tenter de limiter les effets, chez nous, de dérèglements climatiques planétaires ! Alors que depuis tant d’années, cette question est au centre de notre action !… Un tel comportement n’est pas convenable. Il ne correspond pas à l’idée que nous nous faisons de la cohésion d’une cité frappée par un sinistre ; car il n’est pas conforme à la mentalité qui habite notre village, ni à la conception que nous pouvons avoir, par-delà nos divergences, du débat démocratique. Les graines de discorde, et de fiel, semées sur le fumier de la méchanceté et arrosées d’égo surdimensionné, ne peuvent qu’engendrer la mauvaise herbe des dissensions au sein de notre village. Tout comme il m’apparaît exécrable que l’on puisse espérer profiter du malheur des gens comme tremplin électoral, désigner une victime expiatoire à leurs maux, ou leur proposer des miracles, face à des phénomènes qui nous dépassent tous. Les Lavandourains n’ont pas été dupes de cette sinistre manœuvre. Ils savent qui était à leurs côtés dans l’épreuve. Et qui n’y était pas. Et je n’ajouterai pas l’invective ni les qualificatifs les plus médiocres, à la médiocrité de l’attitude…Simplement cette évidence énoncée par Stendhal: « Rien ne rend plus méchant comme le malheur »*
En 4.674 mots, cet art de la narration et du satisfecit permanent, masque en réalité une cruelle absence de projets pour le développement de la commune assise sur un tourisme en déclin. Le tribun aurait pu chausser ses bottes "spéciales inondations" afin de mieux illustrer son long monologue, digne d’un pigiste Var Matin. Grâce à lui nous avons revécu en détail et bruitage la face cachée des intempéries (avant, pendant, après). Inondations élevées de centennales à tropicales, pendant que les opposants eux passaient au rang de "malfaisants".
Personne n’a été dupe de cette rodomontade et surtout pas ceux assis aux premiers rangs, habitués aux causeries à double langage. Au pays de Tintin, le décor était bien planté, manquait que Milou. Le "Cher François", de toutes les corvées, a bien gagné son salaire au cours de cette démonstration du professeur Tournesol. Quant à la salle, sous hypnose, elle comptait le temps la séparant du buffet, bien plus difficile à mériter que les 1200 colis et 650 repas de Noël du CCAS.
Pour ceux qui s’intéresseraient encore aux erreurs et contradictions d’un maire radotant d’une année à l’autre sur son pouvoir, relisez son papotage sur le site municipal. Si vous n’avez toujours pas bien compris la langue de bois, revenez en 2016 pour la piqure de rappel !
- Comme d’habitude la citation du maire est erronée. Nous lui dédions cette authentique de Stendhal « Il n'est pas donné à un seul être humain d'avoir à la fois tous les talents. »