Surprise d’une insolite interview du dictateur syrien Bachar Al-Assad, lundi 20 avril, à la télévision française en plein JT du 20 H. En gros, Bachar Al Assad n’a rien fait, son peuple le soutient et il n’est pas la cause de la guerre civile qui a déjà coûté la vie à au moins 222 000 personnes, dont 67 000 civils en quatre ans… avec des armes bien de chez nous ( négociées du temps de sa visite officielle en 2008)… pour se défendre contre l’EI (Etat Islamique).
Avec décontraction il accuse en direct la France de fournir des armes aux rebelles pour le renverser et glisse avoir rencontré « sans intérêt » les services secrets français qui ne chercheraient qu’une liste de terroristes susceptibles de nuire à la France..
Seul réalisme de l’interviewé avec le coup de canif aux américains (les faucons de Bush) qui ont réglé son compte à Saddam Hussein sous un prétexte fallacieux provoquant le raz de marée islamique sur son pays. Certes, nous n’avons pas fait mieux contre la Libye lors du précédent gouvernement.
Des voix s’élèvent de partout contre les multiples initiatives de réconciliation, en marge des institutions, avec la Syrie, qui échappent au Président sous l’œil irrité des américains peu dupes de la manipulation médiatique. La France doit vite reprendre en main sa diplomatie avant la confusion générale que savent très bien utiliser les autocrates en mal de bonne conduite.
Mais de cela France 2 devait bien le savoir en préférant l’audience à la susceptibilité de l’Elysée. La campagne présidentielle 2017 aurait-elle donc commencée à notre insu ?