Jeudi 2 avril, le président du syndicat des communes du littoral varois, maire du Lavandou, a trouvé un bon prétexte pour ne pas affronter les services préfectoraux remontés contre lui et les maires du littoral inquiets de nouvelles dispositions à appliquer sur le domaine public maritime (DPM), soit 92 km de plages, 69 concessions et quelque 270 lots sous-traités . C’est donc François de Canson, vice-président du syndicat qui a pris la main sur cette réunion hautement diplomatique. Désormais, les communes devront étroitement contrôler leurs délégataires en tous points : matériel, installation, restauration, horaires, occupation stricte de l’espace public, implantation, permis de construire, libre accès aux sanitaires, propreté … au risque de perdre leur joli pactole. Plus question de faire n’importe quoi comme le précise le secrétaire général de la préfecture invoquant « l'accord préalable donné par le préfet », suivi d'un contrôle de la légalité pouvant intervenir sur la délégation de service public, en conformité avec le code des marchés publics. Terminées les soirées festives « au risque de transformer les plages en boîte de nuit à ciel ouvert… Le Var ne doit pas devenir Ibiza », sans oublier les contrôles de l'État sur le respect de la réglementation et par conséquences, les éventuelles sanctions. On se souviendra du coup de poing du maire de Fréjus en 2011 contre des touristes ayant posés leurs serviettes devant une plage privée sur la bande des 5 mètres ; ou de l’accès payant aux douches et sanitaires par certains professionnels ; ou encore l’attribution de lots à des proches de la majorité municipale.
La question est de savoir pourquoi ces dérives sont encore d’actualité malgré un syndicat, des appels d’offres encadrés et des contrôles tatillons ? Le président va certainement utiliser sa fameuse rétorque : "ce n’est pas de ma faute"