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Une nouvelle association des acteurs et élus de la façade méditerranéenne (AEFM) est née... au Lavandou ! mettant enfin au placard le malheureux SCLV (syndicat des communes du littoral varois) avec ses 28 communes amorphes. Objectif : défendre les problématiques du littoral (?). Sous ce titre racoleur (très lavandourain), les problèmes à surmonter par cette association seront considérables avant de passer à l’action…
- D’abord, y faire adhérer, de Menton à Corbère, 118 communes et quelques 4 à 5 collectivités rebelles. Elles seront surement d’accord sur le principe à condition que le cahier des charges ne pèse ni sur leurs finances, ni sur leurs intérêts locaux.
- Ensuite, comment gérer autant de caractériels, de clivages et de contraires ? Or, c’est l’ex président du SCLV qui en sera provisoirement le vice-président sous la houlette de Saint-Tropez. Vu ce qu’il n’a pas entrepris depuis 20 ans...
- Et puis l’argent ! Qui va payer les études, les travaux, les déplacements sur 900 km de façade maritime ? l’Etat, les départements, les communes, les vacanciers… pire : une taxe spéciale ? Trop incertain depuis le serrage de ceinture imposé par la réalité économique.
- L’autorité d’une telle association sera forcément limitée à de simples propositions tièdes, incapable de gérer les inévitables conflits où élus et objectifs changent au gré des élections
Si l’idée est intéressante, elle semble plutôt partie vers l'inefficacité. " encore un machin qui ne sert à rien " aurait hurlé le Général de Gaulle.
Comme la nature humaine a horreur du vide - surtout celle des assiettes - les contribuables seront heureux d'apprendre que la première décision de cette nouvelle association aura été la dégustation d'une bouillabaisse au Layet. Là, tous étaient d’accord pour nous laisser l’addition !
Côté urgences, le catalogue est vaste. Quelques suggestions :
Une pollution sans précédent…
La méditerranée est une poubelle à ciel ouvert. Dernièrement les boues rouges s’y ajoutent au milieu d’une soupe de plastique et de résidus médicamenteux. La faune et la flore sont réduites à leur plus simple expression. L’exploration du pétrole et l’éolien marin sont en embuscade. Et combien de station d'épuration hors-normes européennes ? N’oublions pas aussi la marée noire prophétisée à Port-Cros qui sera heureusement contenu par les barrages flottants du SCLV
De nouvelles calamités sur le littoral…
Les méchantes méduses ne se privent pas du changement climatique pour rôder le long de la côte accompagnées des barracudas en provenance d’Afrique.
Ajoutons au tableau le moustique "Tigre" qui propage de nouvelles maladies sur le littoral, dépassant de loin l’appétit du charançon rouge qui continue son festin de palmiers vers l’ouest.
Mais voici venir un autre danger : la bactérie tueuse d’oliviers fraîchement débarquée en Corse Cette Xylella festidiosa a déjà dévasté les vignobles du sud des Etats-Unis, Amérique centrale et Sud, Japon, en Turquie et Kosovo depuis 2010.
Une côte qui fout le camp dans le courant Ligure et le béton…
Bien sûr l’érosion du trait de côte prend une mauvaise tournure par endroits. Surtout ceux qui n’ont pas eu la chance de bénéficier de l’immersion des 200 mètres de sacs SCLV à Cavalière (charité bien ordonnée…). Conjuguée à la remontée de 2 à 4 mm par an de la mer, le phénomène va s’accélérer avec la fonte des pôles. Le reste du paysage est toujours une affaire de béton et de décharges illégales avec son corollaire incendie "involontaire".
Une migration touristique insupportable…
Population multipliée par trois ou quatre en période estivale, ça laisse des traces. Les municipalités aiment la douce musique des écus qui rentrent dans leurs caisses; et pour les dégâts il existe la solidarité nationale. Celle que l’on appelle à la rescousse lors des inondations centennales. La nouveauté vient des migrants sur radeaux qui s’échouent au hasard en Grèce, en Italie... Une erreur de cap et hop ! voilà la côte provençale ou languedocienne avec de nouveaux vacanciers illégaux ...
Finalement notre "président-maire" (deux fonctions heureusement provisoires) a raison d’élargir son cercle d’incompétence, afin de démontrer aux citoyens la futilité de ce genre d'initiative utopique qui incomberait davantage au ministère de l'environnement... à moins qu’il ne se découvre une nouvelle vocation de ministre ? A surveiller !