Nous l’avons déjà évoqué sur ce blog. Quelque chose ne fonctionne pas dans notre pays. Près de la moitié de nos jeunes diplômés cherchent toujours un emploi et sont obligés de filer à l’étranger pour survivre.
Ceux qui sont toujours en recherche en France accusent, sans surprise, l'environnement politique et social. Ils dénoncent aussi un manque de possibilités d'innover et de créer.
Un sentiment malheureusement en ligne avec la réalité. La plupart de nos surdiplômés trainent dans les petits boulots et les études servent désormais de parking pour ne pas engorger pôle emploi. Tandis que la paperasserie administrative visant à aider à la création d'entreprise reste toujours aussi illisible, les banquiers ne prêtent toujours pas. La famille sert désormais de repli aux découragés et malchanceux.
L’école de la République formate à l’assistanat puis à l’échec social, comme nos prisons cultivent les délinquants de demain.
Le généreux système républicain de « l’école pour tous » forge surtout des petits fonctionnaires des cadres de la fonction publique et de la haute administration qui encombrent les couloirs de la politique. C’est le communautarisme des technocrates et des polytechniciens qui annihile l’initiative privée au nom du modèle français.
Pourtant, l’eldorado des réussites privées est à deux pas de chez nous : au Royaume Uni et plus loin l’Australie ou les Etats-Unis. Les raisons ? confiance, innovation, liberté du travail, droit à une deuxième chance, moins d’Etat, la réussite comme credo…
Voyez avec quel empressement notre administration lutte contre l’optimisation fiscale des jeunes groupes internationaux en leur assénant des amendes records qui les fera fuir encore plus vite la France. Observez le surveillance surréaliste que vous subissez au quotidien dans votre consommation, vos communications, vos fréquentations… sous prétexte sécuritaire.
A l’heure des primaires, de droite comme de gauche, nous spéculons sur la suppression de 400 à 600.000 fonctionnaires, alors que nous recrutons encore sans limite dans l’enseignement, la pénitentiaire, l’armée, les collectivités locales… (avec des primes à certains corps d’Etat). Nous parlons de réformes, alors que la France s’enferme dans le refus de la loi Travail. Nous râlons sur le fonctionnement de la République, alors que nous élisons en toute légalité des délinquants en col blanc, etc.
L’inconvénient de nos diplômés c’est qu’ils réfléchissent et refusent notre petit théâtre en se pressant hors de l’hexagone. C’est à la fois la rançon de notre excellence et un pied de nez à nos élus toujours si expéditifs à détruire l’initiative privée.
Lorsque le maire du Lavandou se vante - à tord - d’avoir créé des emplois à l’Ehpad, il ne dit pas combien il en a détruit dans le privé - depuis quatre mandats - par simple hégémonie ou combien de jeunes sont partis faute de perspectives d’un village figé dans le temps !