Abandonner des déchets en pleine nature n'est pas un phénomène nouveau dans le Var. Depuis des années, des industriels se débarrassent de dizaines de tonnes de gravats, plastiques et béton polluants dans les forêts et les terrains reculés... Mais jusqu'ici, jamais dans les vignes.
C'est formellement interdit. "Pourtant, on reçoit des appels du pied tous les mois, confie un viticulteur. Les industriels agitent des billets pour nous convaincre de leur laisser du terrain pour leurs m... Alors, certains craquent...". Avec un prix moyen de 5 € par tonne de déchets déposée - moins cher que dans les décharges publiques sans besoin de faire de tri c'est très rémunérateur, dénonce le collectif d'écologistes. Des gravats provenant de constructions récentes à Toulon se retrouvent ainsi entassés au fond de certains vignobles, à l'abri des regards.
Selon les défenseurs de l'environnement, une dizaine de domaines varois, et le président de la chambre d'agriculture du Var lui-même, seraient concernés, pour avoir plantés et exploités des terrains pollués. Plus cocasse, certains ont reçu une autorisation préfectorale pour abriter une installation légale de stockage de déchets inertes. Beaucoup d'autres, non.
Le parquet de Toulon et L’INAO, (Institut national des appellations d’origine) examinent une procédure de déclassement des parcelles concernées.