Un jour de 1995 un candidat en campagne municipale posait en pleine nuit une banderole sur la route de Saint Clair « Halte à la promotion immobilière »... il fut élu !
Depuis, les grues fleurissent partout et la commune s’est fardée d’une sérieuse couche de béton avec des programmes hideux qui gagnent désormais Bormes.
Pourtant, les prospères bétonneurs des deux communes font grise mine sur les ventes malgré les énormes privilèges et tours de table qui n’osent dire leur nom. Tous les prétextes sont bons pour le béton : du quota social aux résidences de luxe pied dans l’eau. En silence, les citoyens subissent les privatisations des trottoirs, mainmise du stationnement, disparition de sites protégés, sacrifice d’arbres importuns, occupation de la voirie et nuisances de chantiers à répétition… La pression est telle que certains sont bâclés pour réapparaître sur un nouveau terrain libéré par des PLU sur mesure abandonnés par une justice débordée.
Jusqu’où ira cette maladie de la bétonite qui transforme nos paysages en banlieue urbaine avec ses irréversibles dommages collatéraux (eau, énergie, déchets, surpopulation, embouteillage, incivisme…) ?
Nul écologiste, ni association de défense de l'environnement à l’horizon… les "élus" du Lavandou surfent adroitement sur les permis de construire avec leurs faux arguments : baisse des dotations, course à l'équipement, qualité des services, effectif sécuritaire... Faut bien survivre. Bref ! le tourisme de masse plutôt que le tourisme de qualité est devenu le mot d’ordre. Ces mêmes prétextes qui, dans les années 70, ont défiguré le littoral de parkings à bateaux contre la nature, entraînant désastres écologiques et économiques.
Quant au candidat de 1995 - qui fête son vingt-cinquième anniversaire de pouvoir solitaire - 47 immeubles plus tard, il célèbre son génie de la truelle du haut de la place Reyer.
Les récents événements de violences gratuites au Lavandou posent la question d'une dérive d'incivilités nées du béton.
L'ambition de faire d'un village une ville n'apporte pas seulement des risques d'infrastructures mais des mutations sociales profondes.
Les formes des villes ont toujours été déterminées par les risques auxquels s’exposaient leurs habitants : risque d’invasion, risque naturel, risque social ou politique.
Depuis une vingtaine d’années, ces risques ont pris de nouvelles formes. Les incivilités et les violences urbaines se développent dans certains quartiers...
Avec Lavandou Rassemblement stoppons la bétonite "du plus beau village de France"