Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Faut-il mentir pour être élu maire ?

Comment se fait-il que, de tout temps et à toute époque, les électeurs à travers le monde et particulièrement en France, savent que les promesses sont souvent des mensonges ou des vœux pieux, qu'ils pestent contre ceux qui les font, mais qu'ils continuent à aller voter pour un camp alors même qu'ils estiment que tous sont «blanc bonnet et bonnet blanc»
Mentir et écrire n'importe quoi pour être élu est une tromperie démocratique qui transforme l'électeur en une sorte de consommateur que l'on tente de gruger avec de la publicité mensongère en lui vendant n'importe quoi.
Et encore, la publicité mensongère peut être condamnée pénalement, pas les fausses promesses politiques… qui entretiennent le sentiment profond de nous faire berner
par tous les aventuriers nous considérant comme un ramassis de gens irresponsables, incapables de prendre leur destin en main.
Car le mensonge électoral et la fausse promesse devraient être vus comme une trahison, tout au moins un dévoiement, de la démocratie républicaine et une arnaque envers le citoyen qui, in fine, est le détenteur de la souveraineté populaire et dont le représentant doit théoriquement mettre en œuvre ce sur quoi il s'est engagé devant lui.
Dès lors, nous ne votons que pour des illusions pourtant imprimées noir sur blanc dans des programmes électoraux. La démocratie n'en sort évidemment pas vainqueur.
Un programme électoral ou des tracts de campagne, s'ils sont des morceaux d'orfèvrerie de fausses promesses et de mensonges, sont aussi, de ce point de vue, autant d'occasions de partager un univers commun entre ceux qui les écrivent et ceux qui les lisent.
Il est tout aussi important de condamner les menteurs que de fustiger ceux qui veulent bien les croire alors qu'ils savent qu'ils mentent.

Ce raisonnement de la duperie, a le mérite d'expliquer l'inexplicable : pourquoi la grande masse des électeurs ne croient plus au discours électoral, se méfient des promesses et accusent les élus de mensonges tout en continuant, dans une sorte de duplicité idéologique, à mettre un bulletin dans l'urne en votant, de plus, pour le même camp qui vient pourtant une nouvelle fois de les décevoir.
En n'étant pas dupes de ces procédés, les Français, ont développé au fil du temps un certain cynisme vis-à-vis de la politique. Or ce n'est pas avec une telle opinion que l'on s'investit pour réformer le présent et préparer l'avenir.
Au Lavandou, la liste des canulars électoraux est longue, coincée entre désirs et réalités :
Désir d’un tourisme hors saison mais… réalité migratoire ;
Désir d’une ville heureuse mais… réalité des chapelles locales ;
Désir d’un tourisme de qualité mais… réalité médiocre de l’offre ;
Désir de maîtriser l’urbanisme mais… réalité du tiroir-caisse ;
Désir d’un cinéma mais… réalité des changements sociologiques ;
Désir d’un règne absolu mais… réalité démocratique.
C’est ainsi que, depuis 1995, l’équipe sortante s’est enfoncée dans l'immobilisme accusant d’incompétences les opposants, la Cour des Comptes ou l’intercommunalité.
La tentation de nouvelles promesses à l'horizon 2026 sera une formalité pour certains… un apprentissage pour d’autres… mais gare aux tomates !

Article inspiré par Alexandre Vatimbella

Tag(s) : #Cercle d'Etudes Reyer
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :