Comme nous le disions dans notre précédent article, le sujet de l’aménagement du territoire est tellement complexe et passionnant qu’il nous faudrait des pages et des pages pour tenter modestement d’exposer les différentes problématiques et enjeux.
Nous avons avancé dans cet article le fait que, contrairement aux bétonneurs des années 70, le maire sortant est bel et bien au courant des enjeux d’aujourd’hui. L’urbanisme, la protection de l’environnement, du cadre de vie, intégration de zones vertes, des biotopes, l’imperméabilisation des sols… sont des sujets omniprésents dans l’actualité. M. Bernardi les ignore et vend le Lavandou à des promoteurs étrangers.
Il est ahurissant de remarquer que presque aucune entreprise du Lavandou n’ait travaillé sur ces nouveaux immeubles. Un projet plus modeste – beaucoup plus modeste - et donc forcément plus harmonieux, aurait au moins eu la vertu de faire travailler les entreprises locales ! Étalé dans le temps il aurait donné de l’activité pendant de nombreuses années aux entreprises lavandouraines. Au lieu de cela, des constructeurs sont venus, se sont enrichis et repartiront aussi vite qu’ils sont arrivés !
Là où l’information devient nécessaire, c’est de porter à la connaissance de tout le monde l’aberration majeure : tous ces immeubles construits par le maire sortant sont en ZONE INONDABLE !
Quand nous disions que M. Bernardi ne tirait même pas les leçons du passé… Combien de maires en France ont construit dans des zones inondables et s’en sont mordu les doigts des années après face à des catastrophes matérielles mais aussi humaines ! Le Lavandou a aussi connu la désespération du 16 janvier 2014 au 19 janvier 2014 quand des zones du Lavandou se sont retrouvées sous plus d’un mètre d’eau.
Alors, on entend déjà la défense mettre en avant les millions d’euros poussés sur le tapis pour réaliser d’importants travaux sur le Batailler et sur la Vieille. Mais pourquoi lutter contre la nature qui, on le sait, se déchaîne toujours plus avec – notamment – le réchauffement climatique ? La montée des eaux est un phénomène connu, anticipé et presque mesurable, un petit mètre en plus d’ici quelques dizaines d’années.
Pardon ? M. Bernardi, vous disiez ? Ah vous ne serez plus là pour voir… nous l’avions bien compris…
Depuis 2000 et l’élaboration du Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI) la plaine du Lavandou est classée en zone inondable, à différents niveaux mais inondable. Les travaux réalisés depuis diminueront-ils les crues ? Qui le sait ?
Mais pourquoi tout simplement ne pas construire dans ces zones et laisser ainsi la nature vivre ? Ne dit-on pas que la nature, tôt ou tard, reprend toujours ses droits ?
Pourquoi investir de l’argent public, notre argent si précieux dont le maire devrait peser chaque centime, pour protéger au préalable des erreurs faites en toute connaissance de cause ? Trouvez-vous cela sérieux ? Il s’agit de bêtise au mieux, sinon d’obstination voire d’affairisme.
Cet argent ne viendrait pas de la commune mais du SIPI, du département de la région ou autre… Mais, au final, d’où vient l’argent ? Toujours de nous…
Les constructions sont réalisées sur pilotis pour anticiper les inondations…A la bon’ heure, c’est fichtrement intelligent ! Et que ferons-nous de tous les biens (voitures, motos, biens matériels dans les garages…) inondés par une nouvelle crue centennale ? Que dirons-nous à la famille du proche en difficulté car il sera descendu récupérer un objet dans sa voiture ?
Ah oui, pardon M. Bernardi, j’avais oublié, vous ne serez plus là…
Energies Lavandouraines