Le Préfet du Var n’aurait pas apprécié l’arrêté municipal N° 202032 du "prorogé" maire du Lavandou, dont l'édit est largement placardé dans la ville et diffusé sur les réseaux sociaux depuis le 24 mars :
"Article 1 : Un couvre-feu est instauré tous les jours, à compter de ce jour, sur l'ensemble du territoire de la commune du Lavandou de 20 heures à s heures le matin suivant."
"Article 2: Peuvent déroger à l'article 1 du présent arrêté, les personnes autorisées à se déplacer en vertu des motifs visés aux alinéas 1, 3, 4 et 8 de l'article 1 du décret 2020-260 du 16 mars 2020 modifié"
"Article 3 : Aucun commerce ne pourra donc rester ouvert au-delà de 20 heures."
"Article 4 : Toute infraction aux présentes dispositions sera dûment constatée et poursuivie conformément aux lois et règlements en vigueur."
Une initiative sèchement stoppée en d’autres lieux : "Ces arrêtés municipaux sont illégaux … Les maires n'ont pas la compétence pour prendre ce type d'arrêté. Dans le cas présent, il n'y a eu ni concertation, ni validation par le Préfet de ces arrêtés... s'ils devaient refuser leur retrait, le tribunal administratif sera saisi " insistent les services de l'Etat. La messe est dite.
Lancée à Nice, la mode du "couvre-feu" est devenue virale dans le Var avec des dizaines d’arrêtés similaires que le Préfet a bien l’intention d’annuler, sous le mécontentement du ministre de l’Intérieur qui a confirmé : "Les arrêtés instaurant les couvre-feux au titre de la police sanitaire sont de la responsabilité des préfets". Et d’ajouter que certains élus zélés en profitent pour faire de la politique dans le genre "Moi, maire je fais ce que je veux pour ma population !"
D’ailleurs quel intérêt d’un couvre-feu au Lavandou ?
En temps normal sa population âgée (43% des 5965 habitants dont 50% résidents en hiver) regardent tranquillement le JT de 20h avant d’aller se coucher faute d’animation nocturne.
Sans doute la préparation du deuxième tour des municipales où le maire sortant - à la surprise générale - n’a pas été élu au premier tour.
Décidément le Lavandou n’est plus cet "Eldorado" promis par le Corso du 8 mars, annulé par surprise par notre zélé maire sortant bien avant la décision du confinement national du 17 mars.