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Depuis 1995, le maire minoritaire a un rêve : celui d’imposer la "Cité des Dauphins" comme mythique station balnéaire du début de siècle lorsque les belles parisiennes descendaient en 1920 dans le Var en 19 heures de chemin de fer depuis la Capitale.
Seulement après 30 ans de règne absolu, le mythe du Lavandou est très abimé et il lui faut vite trouver un "regain d’intérêt" dans l’espoir d’un sixième mandat.
Après s’être attaqué sans succès au courant Ligure qui fait résistance, liquidé le moribond Golf de Cavalière, rompu l’accord du SIDT (restauré en 2015), fait décamper la légendaire Giraglia à St. Tropez, planté des palmiers sous le nez du Charançon rouge, signé moultes permis de construire malgré sa promesse de 1995, entr'ouvert un cinéma à contre-pied du streaming, fantasmé une source thermale, transformé le tourisme en service public, contrefait la "croisière s’amuse", autorisé un EHPAD les pieds dans l’eau, conspiré une OPA sur le « Château » et des actes de piraterie au Nouveau Port, labouré les Restanques de Saint-Clair, renâclé l’intercommunalité, éloigné ses opposants, baissé le prix de l’eau… notre ordonnateur passe en "mode vert" : récif contre l’érosion de la plage centrale, remodelage du Grand jardin (1,8 M€), défense de la posidonie, mutation de la voiture au multimodal, retour du papier face à ’écran …

Où siège donc notre "plus humble de tous" ? A la mairie pardi !
Après la cantine des enfants à 1 €, les impôts diminués de 5% sur le mandat, une dette quasi effacée, un magot accumulé faute d'investissements… notre messie n’a pas encore osé le lavement des pieds des disciples, le partage du pain et du vin aux ''restos du cœur'', changé le patronyme de l’Eglise Saint Louis en Saint Gil, campaniste des cloches…
Notre Chevalier blanc, si prompt à critiquer les rassemblements "tire-bouchon" de son prédécesseur Faedda, aurait-il dompté son égo au point de dépasser l'Abbé Pierre dit ''le castor''… ? Pas tout à fait : notre girouette politique ne laisse toujours pas maison ouverte aux errants traversant sa commune et son rançonnage public vit confortablement sur la richesse privée. Car contrairement aux autres communes "le Lavandou est prospère et qu’il faut le montrer, cela a du sens, surtout lorsque les finances d’une commune le permettent ". Cependant au fil des messes municipales les croyants s’étiolent et le petit cercle d’apôtres affiche sa contrariété. Car, malgré "un point d’équilibre pour une ville de 6.300 habitants", le Lavandou n’échappe pas au grand remplacement qu’il provoque. Au-delà de l’envahissante transhumance estivale, la commune doit choisir son avenir entre dortoir de la métropole et lupanar balnéaire. Le repli sur soi des "tempes grises" rassemble désormais des opposants influents, au fil des erreurs et des effets d’annonces du cicérone enraciné.
Tiraillé entre le "partager" (sans arrière-pensée d'accumulation ou de réserve) et le "prendre" (se servir selon son goût, ses besoins ou ses envies) contraint l’édile au grand écart, entre ce qu’il veut paraitre et ce qu’il est vraiment.
Nul doute qu’une nouvelle lignée d’élus saura faire un rééquilibrage municipal par une gestion partagée, seul retour à la richesse collective contre l’hypnose clanique qui prospère par la monarchie locale. La posture décalée de l’édile, coupé de la réalité et de la mutation sociétale, compromet l’avenir de sa commune recluse du territoire…

"La politique est l'art de mentir à propos."  (Voltaire)

Patrick Richard
Cercle d’études Reyer

Tag(s) : #Le bêtisier du maire
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