Avant de parler de "séparatisme Islamique" ou féliciter le refus d'indépendance de la Nouvelle Calédonie, regardons de plus près comment réagissent les citoyens face au pouvoir jacobin des gouvernants.
La gestion de la crise sanitaire s’est transformée en naufrage économique des comptes publics (en 2021 - 6,7% du PIB après un pic de -10,2% en 2020 contre +1,8% en 2019), 1 million d’emplois supprimés et une inquiétante pauvreté qui frappe désormais 9,5 millions de français, à la remorque des aides nationales et des associations caritatives.
Situation qui enfonce les maires en première ligne dans l’application de décisions parfois incohérentes ordonnées en haut lieu. Après les transferts de compétences, les baisses de dotations, puis la réduction des profits locaux, voici venir la disette communale. Les maires vont-ils supporter la culpabilité des inévitables augmentations d’impôts et le trouble de la bétonite pour trouver de nouvelles recettes ?
Cadeaux au Sénat, petits arrangements entre partis, oukases électoraux en pleine pandémie, arrêtés municipaux pilotés par les préfets… les citoyens excédés se partagent aujourd’hui entre désobéissance civile et dépression.
D’autant que, de-ci de-là, les journalistes d’investigations (pas ceux qui informent le menteur) font des découvertes surprenantes : certes 32.230 morts de la Covid-19 mais aucun mort de la grippe saisonnière ? (12 à 13.000 habituellement) ; l’efficacité relative des masques commandés à 1 milliard et qu’il faut bien vendre ; la gestion dévastatrice de l’hôpital public depuis 2004 pour renflouer la sécu, contre 45 milliards € injectés en quelques semaines de pandémie ; la communication catastrophique des gouvernants relayée par des médias d'information avides d’audience; des bars et clubs sportifs clos mais des écoles et des cinémas ouverts ; des territoires fermés ou ouverts et inversement selon une méthode scientifique incompréhensive; une quarantaine de 14, puis 7 jours ; des clusters qui punissent les vertueux, de l’épargne de précaution qui ne circule plus (+60 milliards €)… L’Etat gère la France par ordonnances… médicales !
Alors, faute de bonnes nouvelles (gilets jaunes, réforme des retraites attendront une éclaircie), la rhétorique sur le séparatisme islamique fait un bide dans l’opinion exaspérée. Cette illusion jacobine ratisse large pour éviter que les bureaux de vote ne dégagent les fautifs en 2022.
Remettre la République dans le cœur des français, c’est aussi entendre la rue qui gronde !