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Profitant du désastre Covid-19, le blanchiment d’argent sale s’est spécialisé dans le renflouement des entreprises en difficulté. Bien souvent à l’abri des grandes banques qui s’accommodent de la réglementation internationale.
En France, depuis quelques mois, plus de 2.600 affaires sont en cours d’examen de la part des enquêteurs de la financière. Les actifs numériques proviennent des banques en ligne d’Italie, d’Allemagne, de Belgique, d’Israël, de Singapour... qui placent indifféremment d’impressionnantes liquidités dans les commerces, hôtels, clubs, parcs locatifs, golfs… c’est ce qu’on dénomme pudiquement à Bercy "l’ingénierie financière" où l’argent circule à la vitesse d’internet bien plus facilement que la promotion immobilière trop complexe qui passe par la corruption locale.
L’alerte est venue, depuis mars, d’Italie où les groupes mafieux traditionnels débordant sur les Alpes Maritimes et le Var - refuges habituels de l’argent illégal - ciblent dans les petites communes, où le brassage touristique masquent facilement leurs opérations illicites, les établissements en difficulté, souvent rachetés au 1/4 de leur valeur face à la défaillance des soutiens locaux ou gouvernementaux. Sans pour autant changer de statut ou de dirigeant.
C’est une question de patience en France pour ces groupes bien renseignés qui observent leurs proies avec une armée d’avocats, analystes, courtiers et gestionnaires. Les limites des caisses de l’Etat et la frilosité des banques classiques leur donnant toujours raison.
Et lorsque l’on prophétise 40% de commerces en liquidation ou en graves difficultés en 2021 le terrain de chasse de la mafia financière a de l’avenir en France. D’autant que la main charitable est dissimulée derrière des sociétés honorables en Suisse, Monaco ou au Luxembourg, poumons artificiels des pays poreux dans le monde.
L’aubaine de la crise Covid a déjà enrichies de nombreuses sociétés factices, dormantes ou légalement créées de toutes pièces qui ont habilement captées des fonds publics à l’insu du Ministère des finances, bien loin devant la ridicule fraude au télétravail ou au chômage partiel.
Les indics (administrateurs judiciaires, tribunaux de commerces, Tracfin, avocats repentis, rivalités familiales…) ne suffisent plus à endiguer ce phénomène qui rampent d’abord par le sud méditerranéen approchant les décideurs à la recherche "d’alliances ou de partenariats publics-privés" pour sauver leur économie locale ou simplement tenir leurs promesses électorales.
L’ingénierie financière de l’argent recyclé, qui fait et défait les gouvernants, succède à l’argent sale de la drogue, la prostitution, le trafic de devises, les manipulations foncières, les marchés truqués… au cœur de l’Europe.
Question : préférons-nous la peste d’un prêt toxique d’une cagoule noire ou le choléra d’un prélèvement à la source d’un col blanc ?
Réponse : tout dépend à qui profite l'argent !

Mais lorsque les citoyens endettés, trahis par un système établi, prisonniers des banksters, paralysés par la justice… entrevoient la pieuvre, il est déjà bien trop tard !

 

Tag(s) : #Société
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